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Lifestyle - This is America

Yasmeena Fakhouri, de la créativité et de la générosité

Les aides pour Beyrouth continuent d’affluer, provenant parfois de totales inconnues, comme cette jeune universitaire libano-américaine qui redouble d’énergie et d’imagination pour soutenir ses compatriotes.

Yasmeena Fakhouri, de la créativité et de la générosité

Yasmeena Fakhouri porte le Liban dans son cœur. Photo DR

« À 9 290 km de distance du lieu où mon cœur est et restera, je remercie toutes les personnes qui ont réagi et fait des donations. Je vous rappelle que je continue de rassembler des fonds pour la Croix-Rouge libanaise. Si vous voulez aider, vous pouvez me contacter via Venmo @Yasmeena-Fakhouri. » Cette jeune femme de 21 ans qui s’exprime ainsi sur sa page Facebook est née à Baltimore, dans le Maryland, de parents libanais, le Dr Naji et Randa (née Achour) Fakhouri, établis aux États-Unis depuis les années 80. Aujourd’hui, Yasmeena Fakhouri, étudiante en communication et entrepreneuriat social à l’Université de Virginia, est immergée dans le mode de vie des millenials américains, avec un plus : avoir « le Liban dans mon cœur », comme elle le dit. Elle s’en imprègne régulièrement en venant chaque année au pays, des séjours qui ravivent sans cesse ce sentiment d’appartenance malgré la distance. Quelques instants après la double explosion qui s’est abattue sur le port et Beyrouth, elle lance cet appel : « Pour ceux qui ne me connaissent pas, je m’appelle Yasmeena Fakhouri. J’espère que vous allez bien et qu’il en est de même pour vos parents et amis au Liban. Je voudrais m’adresser à la communauté libanaise et arabe de la ville de Baltimore car le week-end prochain, je me rends en voiture à Washington pour déposer des colis qui iront directement à la Croix-Rouge libanaise et d’autres qui contiennent des objets de première nécessité demandés par les ONG. Nous sommes nombreux à posséder chez nous des produits que nous n’utilisons plus. Si vous avez quelque chose à donner, j’irais moi-même le récupérer à votre domicile, avant de me rendre à Washington, et je les enverrais au Liban en votre nom. Comme vous le savez, nous vivons des moments tragiques et il est important d’être solidaires. N’hésitez pas à me contacter. Je vous remercie de tout cœur. »

Kendra Scott, célèbre créatrice de bijoux et grande philanthrope. Photo DR

De la créativité

Parallèlement à ses études, Yasmeena Fakhouri travaille à la boutique de la célèbre créatrice de bijoux Kendra Scott, située non loin de son campus et dont le label haut de gamme est prisé dans tout le pays. Cette artiste, connue aussi pour sa philanthropie, a versé à travers son entreprise, ces dix dernières années, environ 30 millions de dollars pour différentes causes. Sa première initiative avait été The Hat Box, une ligne de chapeaux design et confortables spécialement conçus pour des femmes atteintes de cancer qui perdaient leurs cheveux à cause des traitements de chimiothérapie. Une partie des bénéfices de ces ventes étaient allés à des travaux de recherches sur le cancer. Il n’aura donc pas fallu beaucoup à Yasmeena pour convaincre Kendra Scott de participer à l’effort de la remise sur pied de Beyrouth sous le label Lebanon Relief. Ainsi, durant un week-end, 20 % des bénéfices des achats sur le site en ligne de Kendra Scott ont permis à Yasmeena de constituer un fonds à destination de la Croix-Rouge libanaise. La somme récoltée est venue s’ajouter à celle rassemblée personnellement par la jeune Libanaise, pour un total de 3 000 dollars. La collaboration avec Kendra Scott visait d’abord à faire prendre davantage conscience au monde des heures particulières que vivait la capitale libanaise.

Le Liban, une inspiration

Décidée à remuer ciel et terre pour son pays d’origine, Yasmeena Fakhouri a également mis au point une Story Instagram baptisée Bingo Tables. Un programme où elle invite les internautes à jouer caritativement et offrir leurs gains au Liban. Et même en temps de paix, la jeune femme puise au Liban de grandes inspirations. Comme par exemple lors de ce stage d’été qu’elle avait effectué, en 2017, à Beyrouth, à la boutique Sarah’s Bag. « Cela a été une expérience marquante car elle m’a poussée à me passionner pour la philanthropie et les possibilités de la combiner avec la mode. Durant cette période, j’ai pu travailler à la boutique et à l’atelier et apprendre à transformer un simple tissu en sac. J’ai pu aussi découvrir le talent d’un groupe extraordinaire de quelque 200 femmes défavorisées ou purgeant une peine en prison. Et enfin comment cultiver les différentes facettes de la mode, et les lier à la communauté locale. »

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Sur le plan professionnel, Yasmeena Fakhouri suit cette voie à travers ses études universitaires, espérant entrer de plain-pied dans l’univers de l’industrie de la mode. Avec, bien sûr, la philanthropie en plus.

« Je n’ai pas de mots face à la situation de toutes ces personnes vivant hors de leurs maisons détruites, face au coronavirus, l’économie défaillante, la situation des réfugiés... Je ne peux rien faire d’autre qu’espérer des jours meilleurs, et continuer de mon mieux à organiser des campagnes de prise de conscience et de collectes de fonds. »

« À 9 290 km de distance du lieu où mon cœur est et restera, je remercie toutes les personnes qui ont réagi et fait des donations. Je vous rappelle que je continue de rassembler des fonds pour la Croix-Rouge libanaise. Si vous voulez aider, vous pouvez me contacter via Venmo @Yasmeena-Fakhouri. » Cette jeune femme de 21 ans qui s’exprime ainsi sur sa page Facebook est née...

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