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Monde - États-Unis

Affaire Breonna Taylor : 127 arrestations à Louisville, 2 policiers blessés

Affaire Breonna Taylor : 127 arrestations à Louisville, 2 policiers blessés

La police fédérale en action à Louiseville, après les violentes manifestations dans la nuit de mercredi à jeudi. Mathieu Lewis-Rolland/Reuters

Les autorités de Louisville ont annoncé hier avoir procédé à 127 arrestations parmi des manifestants dénonçant les suites judiciaires de l’homicide de l’Afro-Américaine Breonna Taylor, le mouvement de colère antipolice étant relancé dans d’autres villes des États-Unis. Les 127 interpellations ont été confirmées par Dwight Mitchell, un porte-parole de la police de la plus grande ville de l’État du Kentucky, à l’issue d’une nuit durant laquelle deux policiers ont été blessés par balle.

Louisville avait retrouvé le calme hier, certains quartiers demeurant d’accès difficile, sous le contrôle des forces de l’ordre.

Ailleurs dans le pays, des manifestations émaillées de violence ont également éclaté dans la nuit de mercredi à jeudi, après que le procureur de Louisville eut annoncé ne pas poursuivre pour homicide les policiers ayant tué Breonna Taylor.

La femme de 26 ans est décédée le 13 mars, quand trois agents ont fait irruption chez elle en enfonçant la porte de son domicile en pleine nuit. Armé, le compagnon de la victime, croyant à une intrusion criminelle, avait ouvert le feu.

Un seul membre du trio policier a finalement été poursuivi, pour mise en danger de la vie d’autrui, en raison de ses tirs qui ont traversé l’appartement de voisins de Mme Taylor. Aucun chef d’inculpation n’a été retenu contre ses deux collègues, qui sont pourtant les auteurs des tirs qui ont tué l’Afro-Américaine.

Mercredi soir, deux policiers de Louisville ont été blessés par balle après avoir été déployés vers 20h30 heure locale sur les lieux d’un des rassemblements. Leur vie n’était a priori pas en danger.

Un homme de 26 ans, identifié comme Larynzo Johnson, suspecté d’être l’auteur des tirs a été interpellé et pourrait être inculpé de violences volontaires à l’encontre de policiers, selon le Courier Journal, premier quotidien de Louisville. Il doit comparaître vendredi devant un juge.

Quelques centaines de personnes, certaines lourdement armées, s’étaient rassemblées sur Jefferson Square, une place du centre de Louisville, plus tôt dans la journée, dans un climat tendu, avant d’être dispersées à l’aide de grenades assourdissantes par la police peu avant l’heure du couvre-feu, instauré à 21h00 heure locale.

Boston, Chicago, New York, Washington, Philadelphie… Des rassemblements spontanés se sont aussi déroulés dans d’autres villes du pays, secoué depuis des mois par une vague de mobilisation antiraciste.

À Seattle, un engin explosif a été lancé sur un commissariat et 13 personnes ont été interpellées, selon la police locale. « De nombreux policiers ont été blessés, notamment un qui a été frappé à la tête par une batte de base-ball ayant fracturé son casque », ont détaillé les autorités.

À Buffalo, dans l’État de New York, une voiture a foncé sur des protestataires faisant un blessé, selon des images circulant sur les réseaux sociaux.

Décision « scandaleuse et insultante »

« Louisville a laissé tomber les femmes noires », a déploré auprès de Devon Wallace un des manifestants de Louisville. La décision du procureur du Kentucky a été jugée « scandaleuse et insultante » par l’avocat de la famille de Breonna Taylor, Ben Crump. « L’inculpation pour “mise en danger de la vie d’autrui” est un exemple d’une justice américaine à deux vitesses : protégeant les voisins blancs et ignorant la mort d’une femme noire », a-t-il ajouté hier.

« Je sais que ces charges annoncées aujourd’hui ne satisferont pas tout le monde », avait admis le procureur de l’État Daniel Cameron, avouant avoir eu « une discussion difficile » avec la famille de Breonna Taylor.

De nombreux responsables démocrates ont dénoncé la décision de mercredi, à l’image du sénateur Bernie Sanders la qualifiant de « honte ».

L’adversaire de Donald Trump à la présidentielle, Joe Biden, a affirmé « comprendre la frustration », mais a dans le même temps appelé au calme : « La violence n’est jamais acceptable », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Martelant à nouveau son slogan « la loi et l’ordre » sur Twitter, Donald Trump a déclaré de son côté « prier pour les deux agents de police blessés » et s’être entretenu avec le gouverneur démocrate du Kentucky Andy Beshear, avec qui il s’est dit prêt à travailler.

Source : AFP

Les autorités de Louisville ont annoncé hier avoir procédé à 127 arrestations parmi des manifestants dénonçant les suites judiciaires de l’homicide de l’Afro-Américaine Breonna Taylor, le mouvement de colère antipolice étant relancé dans d’autres villes des États-Unis. Les 127 interpellations ont été confirmées par Dwight Mitchell, un porte-parole de la police de la plus...

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