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Société

Devant le port, des proches des victimes réclament justice

Des familles de victimes de la double explosion meurtrière du 4 août ont observé samedi un sit-in devant le port de Beyrouth d’où est partie la déflagration, afin de réclamer justice pour les personnes décédées, plus de 45 jours après le drame. Prenant tour à tour la parole, des parents et proches des victimes ont dénoncé l’inertie des autorités après les explosions.

« Personne n’est venu nous voir », a regretté un homme. S’exprimant au nom des manifestants, Ibrahim Hoteit, frère d’une des victimes, a affirmé que cette action de protestation était « loin de toute affiliation partisane, confessionnelle ou politique ». Il a dans ce cadre rejeté toute politisation de l’enquête sur la catastrophe. « Nous sommes pacifiques, nous n’allons pas brûler de pneus ou couper des routes, mais cela ne veut pas dire que notre patience est infinie et que nous n’aurons pas recours à l’escalade si nous ressentons certaines réticences » à traiter l’affaire, a-t-il mis en garde.

Il ne « sera pas permis que l’affaire de l’explosion soit mise de côté, à la libanaise », a encore martelé M. Hoteit, réclamant que l’enquête soit étendue « aux hauts responsables », citant notamment « le président de la République, le chef du gouvernement et les responsables de sécurité », qui devraient se présenter devant la justice « sans immunité ». M. Hoteit a dans ce cadre encouragé les juges à « ne pas se soumettre aux pressions politiques ».

Non loin, dans le quartier de Medawar, les proches d’Antoine Salim Zaarour, décédé vendredi après avoir passé plus de 45 jours dans le coma, lui ont fait un dernier adieu, lors de ses funérailles en l’église Saint-Michel. Le décès d’Antoine Salim Zaarour porte à 193 le nombre de victimes de cette catastrophe, alors que 6 500 personnes ont été blessées.

Par ailleurs, le député Hagop Terzian a appelé, dans un communiqué, à « infliger les sanctions les plus sévères aux responsables de la double explosion du port ». De son côté, l’ancien député Freij Sabounjian s’est dit étonné de constater que « la nature de l’explosion au port n’a toujours pas été définie, 45 jours après la catastrophe ». « Les personnes (sinistrées) attendent d’être dédommagées par les compagnies d’assurances », a-t-il souligné dans un communiqué.


Des familles de victimes de la double explosion meurtrière du 4 août ont observé samedi un sit-in devant le port de Beyrouth d’où est partie la déflagration, afin de réclamer justice pour les personnes décédées, plus de 45 jours après le drame. Prenant tour à tour la parole, des parents et proches des victimes ont dénoncé l’inertie des autorités après les explosions....

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