Au-delà d’un site de commerce en ligne, la plate-forme Eastwave lancée par Dana Mortada (Fashion collective L.A.), Judy Daghestani (LFHM Moyen-Orient) et Christian Daccache (Bureau des créateurs, Beyrouth) a pour mission de propulser les jeunes talents de la région à l’international en s’associant avec des bases de e-commerce établies, partageant la même vision.
« Raconter les histoires uniques de notre région du monde »
Élargir les audiences, paver la voie à de jeunes marques pour toucher de nouveaux publics avec de nouvelles narrations, conjurer le statu quo fatal à toute entreprise débutante qui stagne sans trouver de débouché, tel est le défi que se sont posé à travers leur partenariat trois experts en relations publiques, ouvrant leur carnet d’adresses et leur savoir-faire à des talents régionaux. « Nous avons lancé Eastwave Concept pour cultiver une force collective d’artistes talentueux dans la région MENA qui se soutiendront mutuellement pour réussir envers et contre cette période sans précédent que nous traversons. Nous sommes une famille de designers, de PR, de spécialistes marketing et de créateurs avec une vision commune et l’ambition de faire bouger les choses et montrer les talents rares, raconter les histoires uniques de notre région du monde », confient les partenaires.
Pour Dana Mortada, « bien que nous soyons tous basés dans différentes parties du monde avec nos plates-formes et entreprises personnelles, nous partageons une valeur commune : celle de travailler avec des créatifs qui respectent consciencieusement leur métier et valorisent l’importance de leurs cultures. Eastwave, c’est l’ambition et l’innovation, c’est pousser la mode de la région MENA au-delà de ses limites pour créer des conversations percutantes et paver la voie à la reconnaissance internationale ».
Créations artisanales et pièces sur mesure
Lancée le 1er août 2020, la plate-forme Eastwave est accueillie pour sa première saison par Maison Orient. Cette plate-forme de commerce électronique basée à Dubaï, fondée par Ayse Arel, œuvre à rapprocher Orient et Occident à travers des créations artisanales et des pièces sur mesure caractérisées par leur savoir-faire. Ce pop-up virtuel embarque à son bord une pépinière de 16 talents, entre créateurs de mode, d’accessoires et de bijoux.
Parmi ces créateurs de niche, deux conceptrices de sacs : Aliel et Rula Galayini ; dix créateurs de prêt-à-porter : BLSSD, Jessika K, Jeux de Mains, Mrs Keepa, Nemozena, Roni Hélou, Sara Melki, Yasmine Saleh et Zaid by Zaid Farouki ; une spécialiste du bijou de tête et accessoires : Aura Headpieces ; trois joaillières : Ammanii, Bil Arabi et L’Atelier Nawbar. De l’Égypte aux États-Unis, des EAU au Liban, ces jeunes marques ont en commun une vision contemporaine marquée par la fluidité des genres, la durabilité et la charge émotionnelle.
Ainsi, pour Ammanii, chaque création est « ambassadrice de paix, porteuse d’une histoire stimulante de connexion et d’espoir ». Pour Aura et sa créatrice Carolina Shammas, il s’agit de contribuer au renforcement et à l’autonomisation des femmes : « Si vous regardez les grandes figures féminines de l’histoire, la plupart d’entre elles portaient des bijoux de tête. » Pour Nadine Kanso, à travers sa marque Bil Arabi, ses bijoux sont « un moyen de communiquer ce que signifie d’être jeune, arabe et fier ». Jessika K décrit ses collections de prêt-à-porter comme « un jeu de féminité, une touche de sophistication ». Quant à Sara Melki, elle confie « créer des vêtements pour les femmes actives et urbaines, qui portent une attention constante à leurs tenues malgré le rythme effréné de la vie moderne ». Yasmine Saleh souligne, de son côté, « l’amour pour la narration, la nécessité de sensibiliser sur les sujets tabous dans le monde arabe, l’art de l’artisanat et la conscience des vêtements éthiques ».
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