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Un conseil de presse pour améliorer la déontologie des médias

Un conseil de presse pour améliorer la déontologie des médias

Un drapeau tunisien devant un bureau de la Haute autorité indépendante pour les élections, le 15 août 2019 à Sidi Bouzid - AFP/Archives

La Tunisie s'est dotée mercredi d'un conseil de presse chargé d'écrire un code déontologique pour les médias et de veiller à son application, afin d'améliorer la qualité de la presse dix ans après la Révolution qui a consacré la liberté d'expression.

Ce conseil, attendu depuis plusieurs années et qui a finalement été présenté mercredi, est dirigé par un organe tripartite de neuf membres, incluant des représentants des journalistes, des patrons de presse et de la société civile. "L'ambition est d'avoir des médias favorables à la démocratie, ce qui n'est pas encore le cas aujourd'hui", a indiqué à l'AFP le président du syndicat des journalistes, Néji Bghouri.

Depuis la Révolution de 2011 ayant chassé du pouvoir Zine el Abidine Ben Ali et son régime qui avait muselé la presse, la liberté d'expression et de la presse a été consacrée par la Constitution. Une instance indépendante a été créée pour réguler l'audiovisuel, la Haica, qui peine à faire appliquer certaines décisions faute d'un soutien politique clair, certains partis politiques étant liés à des chaînes.

La presse n'était jusque-là pas dotée d'organe de régulation adapté. Le conseil de presse devra "rédiger une charte éthique" et "surveiller les violations de la déontologie", faire de la "médiation" entre les médias et le grand public ou encore contribuer à l'amélioration des lois encadrant le secteur, notamment la presse écrite et électronique, ont indiqué ses membres durant une conférence de presse.

"Depuis 2011, les médias sont très libres mais cela ne suffit pas", a expliqué le journaliste Manoubi Marrouki, qui siège au conseil de presse. Soulignant le manque de séparation entre direction et rédaction, information et opinion, faits et analyse, il a souligné l'importance de renforcer le "professionnalisme" du secteur.

Le directeur de la Fédération des patrons de presse Taïeb Zahar a estimé qu'une charte de déontologie "pourrait limiter l'instrumentalisation des médias par les forces politiques", tout en signalant que le secteur reste tributaire des gros annonceurs comme les secteurs des télécommunications ou de l'agro-alimentaire.

La Tunisie s'est dotée mercredi d'un conseil de presse chargé d'écrire un code déontologique pour les médias et de veiller à son application, afin d'améliorer la qualité de la presse dix ans après la Révolution qui a consacré la liberté d'expression.
Ce conseil, attendu depuis plusieurs années et qui a finalement été présenté mercredi, est dirigé par un organe tripartite de...