Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Yémen

L'ONU dénonce une forte dégradation, réclame aux Arabes de payer


L'ONU dénonce une forte dégradation, réclame aux Arabes de payer

Photo d'illustration AFP

Deux responsables de l'ONU ont fait part mardi au Conseil de sécurité de leur pessimisme face à la dégradation de la situation au Yémen, où "le spectre de la famine est à nouveau présent".

"Combats intensifiés, besoins humanitaires accrus et la pandémie de Covid-19 qui fait des ravages", a égrené, l'air sombre, l'émissaire de l'ONU Martin Griffiths, en évoquant un pays qui "s'écarte de la route de la paix". Il a précisé avoir fait parvenir la semaine dernière aux parties un projet de "Déclaration conjointe" reflétant les points de vue exprimés lors de précédentes discussions. "Il est temps maintenant pour les parties de conclure rapidement les négociations et de finaliser la Déclaration conjointe" sur un accord de paix, a-t-il dit.

Parmi les combats, l'émissaire a notamment fait part de son inquiétude pour la région de Marib (nord) et précisé que les violations du cessez-le-feu décrété en décembre 2018 dans la région de Hodeida (ouest) continuaient d'être quotidiennes.

Secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, Mark Lowcock a mis en garde contre "le spectre de la famine". "Ces dernières semaines, le conflit s'est aggravé, particulièrement dans le centre du pays" et "en août davantage de civils ont été tués que durant tout autre mois depuis le début de l'année". "Les régions souffrant de la faim sont celles qui sont le plus touchées par les combats", a-t-il relevé.

Aucun des deux responsables n'a fait état de progrès pour une mission onusienne d'évaluation et de réparation du pétrolier abandonné Safer, ancré au large de Hodeida et qui risque d'exploser ou de se briser, au risque de provoquer une vaste marée noire. L'ONU tente de sécuriser ce navire depuis des années mais les rebelles houthis lui refusent jusqu'à présent tout accès au navire.

Dans un communiqué relayé mardi par l'ONG Oxfam, 31 organisations yéménites ont appelé "la communauté internationale et les donateurs à exercer davantage de pression sur les parties au conflit et leurs soutiens pour faire arrêter immédiatement les opérations militaires dans le pays". Ils doivent s'assurer que "tous les efforts soient concentrés sur la bataille contre le Covid-19 et sur un retour aux négociations de paix qui doivent inclure une participation des femmes et de la société civile", ajoute le communiqué.

La guerre au Yémen oppose depuis plus de cinq ans les rebelles houthis soutenus par l'Iran aux forces loyales au gouvernement reconnu par la communauté internationale et appuyées par une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite. Elle a fait des dizaines de milliers de morts, essentiellement des civils, d'après diverses ONG et environ 24 millions de Yéménites, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d'aide humanitaire, selon l'ONU.

Deux responsables de l'ONU ont fait part mardi au Conseil de sécurité de leur pessimisme face à la dégradation de la situation au Yémen, où "le spectre de la famine est à nouveau présent"."Combats intensifiés, besoins humanitaires accrus et la pandémie de Covid-19 qui fait des ravages", a égrené, l'air sombre, l'émissaire de l'ONU Martin Griffiths, en évoquant un pays qui "s'écarte...