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Société - Liban

Incendie d'origine inconnue maîtrisé dans les souks de Beyrouth

C'est dans un centre commercial conçu par la célèbre architecte irako-britannique, Zaha Hadid, décédée en 2016, que le sinistre s'est déclaré.

Incendie d'origine inconnue maîtrisé dans les souks de Beyrouth

Des pompiers luttant contre un incendie dans un centre commercial à Beyrouth, le 15 septembre 2020. Photo AFP / ANWAR AMRO

Les pompiers ont éteint mardi un nouvel incendie à Beyrouth, cette fois-ci dans un bâtiment en construction de l'opulent centre-ville, quelques jours après un énorme feu qui a causé de nouveaux dégâts dans le port, déjà ravagé par une explosion dévastatrice en août. Des images largement partagées sur les réseaux sociaux montraient des flammes et de la fumée noire se dégageant d'un bâtiment conçu par la célèbre architecte Irako-britannique Zaha Hadid, décédée en 2016. Une façade a été endommagée mais les pompiers et les équipes de la Défense civile ont réussi à maîtriser le feu.

Le chef des opérations à la Défense civile, Georges Abou Moussa, a indiqué à l'Agence nationale d'information (Ani, officielle) à 9h17 que l'incendie était désormais "maîtrisé". Il a indiqué qu'à ce stade, la cause de l'incendie demeure inconnue. La Défense civile a également fait savoir que le feu n'a pas fait de victimes. "Quand nous sommes arrivés, les flammes étaient fortes", a indiqué à l'AFP un pompier sur le site. "L'incendie a pris dans les panneaux isolant entre la façade extérieure et le mur intérieur", a-t-il expliqué.

AFP / ANWAR AMRO

Sur les réseaux sociaux, des Libanais exprimaient leur stupéfaction face à ce troisième incendie à Beyrouth, alors qu'ils sont encore sous le choc de l'explosion dévastatrice du 4 août qui a tué plus de 190 personnes, fait plus de 6.500 blessés et ravagé des quartiers entiers de la capitale. Jeudi, un énorme incendie s'est déclaré dans un entrepôt du port de Beyrouth utilisé notamment par la Croix-Rouge internationale pour stocker des milliers de colis alimentaires et un demi-million de litres d'huile. Le feu aurait été provoqué par des "réparations" menées sur le site et les "étincelles" d'une scie électrique, selon des informations "préliminaires" du gouvernement.

Un "accident"
Pour l'incendie d'aujourd'hui, des médias locaux ont évoqué de possibles "travaux de soudure". Mais dans un communiqué publié dans l'après-midi, la société Sultan Steel, chargée des travaux de soudure sur le bâtiment en construction, s'est déchargée de toute responsabilité, assurant que les travaux de soudure qu'elle a effectués dans la partie de l'immeuble où s'est déclaré l'incendie ont été achevés il y a plus d'un an.  Solidere a de son côté détaillé les circonstances du départ de l'incendie, indiquant qu'il s'agit d'un "accident". "Vers 7h50 du matin, un feu s'est déclaré alors que des ouvriers effectuaient des réparations sur des membranes isolantes au rez-de-chaussée du bâtiment. Malgré les tentatives des ouvriers de l'éteindre avec des extincteurs, le feu s'est rapidement propagé, obligeant les pompiers et la Défense à intervenir", peut-on lire dans un communiqué publié dans l'après-midi, indiquant que le feu n'a fait que des dégâts matériels. "D'après les premiers éléments, le feu a été causé par un accident de travail".

Le drame du 4 août avait été provoqué par une importante quantité de nitrate d'ammonium stockée depuis plus de six ans "sans mesures de précaution", de l'aveu même des autorités. Des sources sécuritaires avaient fait état de travaux de soudure menés quelques heures seulement avant cette tragédie, et qui auraient été à l'origine d'un incendie ayant entraîné l'explosion.


Les pompiers ont éteint mardi un nouvel incendie à Beyrouth, cette fois-ci dans un bâtiment en construction de l'opulent centre-ville, quelques jours après un énorme feu qui a causé de nouveaux dégâts dans le port, déjà ravagé par une explosion dévastatrice en août. Des images largement partagées sur les réseaux sociaux montraient des flammes et de la fumée noire se dégageant...

commentaires (8)

Un nouveau complexe mais uniquement libanais vient de naître depuis le 4 août dernier le complexe du forgeron ou les travaux de soudure font sauter toute une capitale chaque semaine . Folie .

Antoine Sabbagha

18 h 15, le 15 septembre 2020

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Commentaires (8)

  • Un nouveau complexe mais uniquement libanais vient de naître depuis le 4 août dernier le complexe du forgeron ou les travaux de soudure font sauter toute une capitale chaque semaine . Folie .

    Antoine Sabbagha

    18 h 15, le 15 septembre 2020

  • Y’a-t-il pire que les cauchemars ? La réalité à Beyrouth en plein avec les yeux ouverts. Avec chaque départ de feu , le départ de nos illusions. Que faut-il de plus ?

    Khawam Gilbert

    17 h 48, le 15 septembre 2020

  • Il faudrait peut être mettre « d’origine connue » ! Pas besoin d’avoir une source connue, il est clair aujourd’hui que la politique de la terre brûlée est app’iquée! Cherchez à qui profite ce crime!

    Abdul-Massih Nicole

    14 h 30, le 15 septembre 2020

  • L,EXPLOSION DU PORT, LE FEU DU PORT ET D,AUTRES FEUX TOUS CIBLENT LA COMMUNAUTE CHRETIENNE. EST-CE DU HASARD ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 23, le 15 septembre 2020

  • Encore des soudeurs?

    Gros Gnon

    11 h 53, le 15 septembre 2020

  • Il n'y a plus de doutes, c'est la politique de la terre brulée, dans tous les sens du terme. Les enquêtes s'accumulent. Mr Aoun qui continue les consultations comme si ses interlocuteurs internes étaient l'alpha et l'oméga. Le réveil aura t il lieu à temps ????

    Desperados

    10 h 59, le 15 septembre 2020

  • Il n'y a rien a connaître, on connaît déjà cette politique de la terre brûlée à l’œuvre.

    Christine KHALIL

    10 h 54, le 15 septembre 2020

  • C'est quoi, exactement, ce jeu? "Donnez-nous notre incendie quotidien"????

    NAUFAL SORAYA

    10 h 53, le 15 septembre 2020

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