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Politique - Rassemblement

L’hommage aux victimes du 4 août à Baalbeck

L’hommage aux victimes du 4 août à Baalbeck

« Ils ont brûlé nos corps, pas nos âmes… Les révolutionnaires du 17 octobre reconstruiront le Liban », lit-on sur cette pancarte brandie lors du rassemblement de Baalbeck. Photo Rouba Taha

Ils étaient près de 250 personnes à se rassembler hier à la place Moutran de Baalbeck, afin de commémorer ensemble la tragédie du 4 août et son cortège de victimes. Le fracas de la double explosion au port de Beyrouth n’a peut-être pas atteint le chef-lieu de la Békaa-Nord, mais les conséquences dramatiques de la déflagration ont suscité, chez les contestataires de la ville, une authentique émotion, qui s’ajoute à leur revendication principale, celle du départ d’une classe dirigeante qu’ils jugent corrompue et incompétente.

Les manifestants réunis hier à Baalbeck étaient issus de tout le Liban : Beyrouth, l’Iqlim el-Kharroub, Chtaura, Tyr, la Békaa centrale, Nabatiyé, Rachaya, Aley… Tous unis dans une même douleur et une même colère. « Ils ont brûlé nos corps, pas nos âmes… Les révolutionnaires du 17 octobre reconstruiront le Liban », pouvait-on lire sur une pancarte.


Des dizaines de personnes rassemblées à Baalbeck, venues de tout le Liban, pour un hommage aux victimes du 4 août. Photo Rouba Taha


Fady Darwiche s’est rendu au rassemblement de Baalbeck après avoir assisté à la messe pour le quarantième des victimes de l’explosion du 4 août à Harissa, célébrée par la patriarche maronite Béchara Raï. « Il est de mon devoir et de celui de tous les Libanais de participer à un rassemblement tel que celui-ci, contre une classe dirigeante corrompue, dit-il. Je viens de Chehim, et je crois que nous devons être partout où il y a une contestation. »

Khaled Salamé affirme faire partie des « révolutionnaires de l’Iqlim el-Kharroub ». « Je suis là pour répondre à l’appel des esprits libres du 17 octobre, affirme-t-il. La ville de Baalbeck fait partie intégrante des places de la révolution. Nous sommes là aujourd’hui pour rendre hommage aux victimes de l’explosion du 4 août et pour exprimer notre colère vis-à-vis de cette explosion criminelle. »

Rouba Taha est une habituée des manifestations de Baalbeck, étant originaire de la ville. Elle qualifie les victimes du 4 août de « victimes de la corruption de dirigeants qui les ont carrément assassinés chez eux, là où ils sont censés se sentir en sécurité ». « Beyrouth, pour nous, malgré l’éloignement géographique, est aussi importante que notre ville natale de Baalbeck, que le Sud, que tout le Liban, parce que le Liban est un tout indivisible », poursuit-elle, d’une voix émue. « Je suis là parce qu’il est de mon devoir de me solidariser avec les familles des victimes, avec ceux qui ont perdu leur maison, ceux qui ont perdu leur emploi ou une partie de leur corps, et tous ceux qui ne peuvent plus mener une vie normale », ajoute la manifestante.

En musique de fond, on entendait la chanson Li Beyrouth de Feyrouz.

Ils étaient près de 250 personnes à se rassembler hier à la place Moutran de Baalbeck, afin de commémorer ensemble la tragédie du 4 août et son cortège de victimes. Le fracas de la double explosion au port de Beyrouth n’a peut-être pas atteint le chef-lieu de la Békaa-Nord, mais les conséquences dramatiques de la déflagration ont suscité, chez les contestataires de la ville, une...

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