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Monde - Méditerranée orientale

Macron appelle l’UE à faire front commun face à Ankara

La Turquie n’est plus un partenaire dans cette région, estime le président français, avant la réunion dite du Med7.

Macron appelle l’UE à faire front commun face à Ankara

Le président français, Emmanuel Macron, recevant le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, pour la rencontre dite du Med7, en Corse, hier. Ludovic Marin/AFP/Pool

Le président français Emmanuel Macron a exhorté hier l’Europe à parler d’une seule voix et à se montrer « ferme » face à la Turquie en Méditerranée orientale, s’attirant aussitôt une riposte outrée d’Ankara.

« L’Europe doit avoir une voix plus unie et plus claire » face à la Turquie, a déclaré le chef de l’État à quelques heures d’un sommet avec ses homologues du sud de l’Union européenne (UE) à Porticcio en Corse, île française de la Méditerranée. « Nous, Européens, devons être clairs et fermes avec le gouvernement du président (Recep Tayyip) Erdogan qui, aujourd’hui, a des comportements inadmissibles », et doit « clarifier ses intentions », a-t-il martelé, alors qu’il n’y a pas de position unie de l’Europe sur le sujet. La Turquie « n’est plus un partenaire dans cette région », a-t-il asséné tout en soulignant son « souhait profond » de « réengager un dialogue fécond ».

Le ministère turc des Affaires étrangères n’a pas tardé à réagir, dénonçant les « déclarations arrogantes, dans un vieux réflexe colonialiste », du président français et l’accusant de « mettre en péril » les intérêts de l’Europe.

Emmanuel Macron a ainsi planté le décor de la rencontre dite du Med7 hier soir avec ses six homologues du pourtour méditerranéen et destinée à faire front face aux ambitions d’Ankara en Méditerranée.

Pas d’autre choix

Très impliqué dans ce dossier, il devait en débattre avec les dirigeants italien Giuseppe Conte, espagnol Pedro Sanchez, grec Kyriakos Mitsotakis, portugais Antonio Costa, chypriote Nikos Anastasiades et maltais Robert Abela.

La Grèce et Chypre sont en première ligne face à la Turquie, qui revendique le droit d’exploiter des gisements d’hydrocarbures dans une zone maritime qu’Athènes estime relever de sa souveraineté.

Ces dernières semaines, ces pays ont montré leurs muscles à coups de déclarations martiales, de manœuvres militaires et d’envois de navires sur zone.

La France a clairement affiché son soutien à la Grèce en déployant des navires de guerre et des avions de combat dans la région, une initiative vivement dénoncée par le président turc.

Paris et Athènes entendent porter ces tensions au cœur de l’agenda de l’Union, à commencer par le prochain sommet européen des 24 et 25 septembre, avec à la clé la menace de sanctions contre la Turquie.

Les dirigeants européens n’auront « pas d’autre choix » que d’imposer des « sanctions significatives » à la Turquie si celle-ci « refuse d’entendre raison d’ici là », a insisté le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis hier dans une tribune au quotidien Le Monde.

Tout comme la Grèce, la France agite la menace de « représailles », assurant bénéficier d’un soutien « croissant » au sein de l’UE face à la Turquie, après s’être retrouvée assez isolée sur ce dossier à l’OTAN.

Retour aux négociations

D’ici au sommet, les Européens espèrent pousser la Turquie à discuter les termes d’un accord avec la Grèce sous médiation allemande. « Ces négociations n’ont pas pu reprendre fin août puisque les Turcs ne sont pas revenus à la table des négociations », a relevé l’Élysée. Il faut faire « en sorte que la médiation allemande engagée entre la Grèce et la Turquie puisse reprendre », ajoute la présidence française. Les discussions doivent notamment porter sur la délimitation des zones exclusives en Méditerranée orientale.

La Turquie exhorte pour sa part l’UE à rester « impartiale », assurant que la menace de sanctions n’aidera « pas à résoudre le problème ».

Certains pays européens sont très réservés sur la riposte à opposer au président Erdogan, craignant qu’il ne brandisse une fois de plus la menace migratoire.

C’est la septième fois que se réunit le Med7, un forum informel qui avait été lancé dans un contexte de fracture entre les pays du nord de l’Europe et ceux du sud sur fond de la crise économique grecque.

Depuis, ces tensions Nord-Sud se sont apaisées au sein de l’UE mais les pays du Med7 ressentent la nécessité de mieux se coordonner face à des défis communs : les questions migratoires, la crise libyenne et les relations avec les pays de la rive sud de la Méditerranée.

Source : AFP

Le président français Emmanuel Macron a exhorté hier l’Europe à parler d’une seule voix et à se montrer « ferme » face à la Turquie en Méditerranée orientale, s’attirant aussitôt une riposte outrée d’Ankara. « L’Europe doit avoir une voix plus unie et plus claire » face à la Turquie, a déclaré le chef de l’État à quelques heures d’un sommet...

commentaires (1)

C'est une question très complex . Mr Erdogan a pris des milliards , 3 ou 4 , pour les syriens qui ont pris la fuite de la guerre et autres. Mr Erdogan il n'a qu'à renvoyer tous ces personnes en Syrie . L' Allemagne il faut se méfier c' et une double face , elle a peur elle a 3.000.000 de turcs . Je pense que la Grande Bretagne a bien fait de sortir de cette Europe qui ne comprend pas grande chose de la Turquie surtout les nordistes . L'Europe devait rester les six pays , la France, l'Italie, l'Allemagne, la Belgique, les Pays Bas et le Luxembourg

Eleni Caridopoulou

18 h 51, le 11 septembre 2020

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Commentaires (1)

  • C'est une question très complex . Mr Erdogan a pris des milliards , 3 ou 4 , pour les syriens qui ont pris la fuite de la guerre et autres. Mr Erdogan il n'a qu'à renvoyer tous ces personnes en Syrie . L' Allemagne il faut se méfier c' et une double face , elle a peur elle a 3.000.000 de turcs . Je pense que la Grande Bretagne a bien fait de sortir de cette Europe qui ne comprend pas grande chose de la Turquie surtout les nordistes . L'Europe devait rester les six pays , la France, l'Italie, l'Allemagne, la Belgique, les Pays Bas et le Luxembourg

    Eleni Caridopoulou

    18 h 51, le 11 septembre 2020

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