Aoun : L'incendie au port, un acte de sabotage ou le résultat d'une erreur

Le président libanais, Michel Aoun, a affirmé jeudi, lors d'une réunion urgente du Conseil supérieur de la défense au palais de Baabda, que l'énorme incendie qui s'est déclaré plus tôt dans la journée dans le port de Beyrouth pourrait être "un acte de sabotage ou le résultat d'une erreur", demandant que la cause du sinistre soit déterminée au plus tôt. 

"L'incendie d'aujourd'hui peut être un acte de sabotage ou le résultat d'une erreur technique, d'une ignorance ou d'une négligence, et dans tous les cas, la cause doit être connue le plus tôt possible et les auteurs doivent rendre des comptes", a déclaré M. Aoun selon des propos rapportés par le compte Twitter de la présidence.
"Je salue l'armée, la Défense civile et les pompiers pour les efforts considérables qu'ils ont déployés aujourd'hui pour venir à bout de l'incendie, a-t-il ajouté. Il n'est plus acceptable que soient commises des erreurs, quelle que soit leur nature, qui provoquent un tel incendie, surtout après la catastrophe causée par le premier incendie. Il faut étudier les mesures efficaces (à mettre en œuvre) pour s'assurer que ce qui s'est passé ne se reproduise plus".

Le président Aoun a en outre demandé la formation d'une commission présidée par le ministre des Travaux, comprenant des représentants des services de sécurité et de la société portuaire, afin de mettre en place une nouvelle façon de travailler au port et y assurer la sécurité publique.

Le Premier ministre démissionnaire Hassane Diab a de son côté affirmé que "ce qui s'est passé dans le port aujourd'hui, et quelles qu'en soient les causes, est un nouveau coup contre tous les Libanais, un mépris et une insulte envers l'État et la société". "Il faut accélérer l'enquête pour déterminer les responsabilités, et des réponses claires doivent être données aux questions des gens", a-t-il ajouté.

Cet incendie intervient plus d'un mois après la double explosion meurtrière du 4 août qui a eu lieu au même endroit, causée par l'incendie d'une énorme quantité de nitrate d'ammonium, faisant au moins 192 morts et 6.500 blessés.