Le directeur de la Sûreté générale libanaise, le général Abbas Ibrahim, est rentré jeudi de Paris, où il avait été envoyé à la demande du président Michel Aoun afin de discuter avec les autorités françaises de l'initiative lancée par le chef de l'Etat français, Emmanuel Macron, concernant les réformes attendues de la part de Beyrouth et la formation du gouvernement.
Lors de sa visite à Paris, le directeur de la Sûreté générale s'est notamment entretenu avec la cellule de crise chargée du suivi du dossier libanais à l'Elysée, selon notre correspondante à Baabda Hoda Chedid. Il a également tenu des réunions avec Bernard Emié, le chef de la DGSE, le renseignement extérieur français, qui suit de près l'évolution de la situation au Liban, et avec le conseiller diplomatique auprès d'Emmanuel Macron, Emmanuel Bonne, selon la chaîne locale LBCI. Bernard Emié a été ambassadeur de France à Beyrouth de 2004 à 2007 et Emmanuel Bonne de 2015 à 2017.
Selon des informations de notre correspondante, M. Ibrahim s'est rendu dans la journée au palais de Baabda et a fait part au président Aoun des résultats de ses discussions avec les responsables français. Le directeur de la SG a transmis au chef de l'Etat l'intérêt de la France concernant le suivi de l'accord obtenu lors de la dernière visite du président français au Liban, notamment sur la nécessité d'accélérer la formation du gouvernement qui doit comporter des spécialistes dans leur domaine de prédilection auxquels les représentants des partis ne s'opposeront pas.
"Nous espérons tous qu'il sera possible (de respecter la date-limite de formation du gouvernement), mais il y a toujours eu un certain scepticisme, dans les cercles politiques et diplomatiques, quant au délai de deux semaines et il reste clairement beaucoup de travail à accomplir pour avoir une liste complète de noms", a déclaré un diplomate interrogé par Reuters.
A l'issue de sa visite à Beyrouth, la deuxième en l'espace d'un mois après la double explosion du 4 août au port de Beyrouth, Emmanuel Macron avait notamment obtenu l'engagement des forces politiques du pays de former rapidement un gouvernement, après la désignation du nouveau Premier ministre, Moustapha Adib. Un délai de deux semaines avait été fixé pour la mise sur pied du cabinet, délai qui devrait prendre fin mardi prochain, sans qu'aucune avancée ne soit jusqu'à présent enregistrée. Paris avait également fourni aux différentes forces politiques une feuille de route des réformes qui devraient être urgemment être mises en œuvre par le Liban.
commentaires (9)
Ça me rappelle le collège et les devoirs de vacances qui nous étaient infligés par les bonnes soeurs au moment où l' on devait respirer ,gambader et oublier crayons gommes et cahiers
Hitti arlette
16 h 21, le 11 septembre 2020