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Sport - Focus

Le casque, panache des chevaliers modernes de la F1

Le casque, panache des chevaliers modernes de la F1

Jaune à bandes verte et bleue, devenu une icône du sport automobile, le casque d’Ayrton Senna orne la couverture d’un livre consacré aux heaumes des pilotes de F1. Nelson Almeida/AFP

Jaune à bandes verte et bleue, devenu une icône du sport automobile, le casque d’Ayrton Senna orne la couverture d’un livre consacré aux heaumes des pilotes de F1, gravés dans la mémoire collective parfois davantage que le visage de celui qui le portait. Il s’attache à la période 1969/1999, aussi celle du tartan écossais de Jackie Stewart, du casque orange fluo de Niki Lauda, des motifs géométriques bleu/blanc/rouge d’Alain Prost.

« C’est l’époque charnière. Ensuite on a commencé à glisser sur des graphiques plus complexes », souligne Bruno Bayol, l’un des auteurs de l’ouvrage La légende des casques de F1 qui vient d’être publié. Graphiste, passionné par le sujet depuis son plus jeune âge, il a réuni une véritable somme. Il a été aidé par l’accès à une collection privée belge lui permettant d’en photographier beaucoup sous tous les angles pour enrichir l’iconographie. Celle-ci est d’ailleurs évolutive sur le site

www.formulahelmet.com.

Mais il ne s’agit pas d’un catalogue de formes rondes aux couleurs bariolées. C’est une véritable histoire de la F1 de la fin du XXe siècle, riche d’anecdotes encore inconnues, qu’apporte cet ouvrage grâce à des entretiens menés avec des dizaines de champions. Dans la préface, le triple champion du monde Jackie Stewart, aujourd’hui âgé de 81 ans, précise : « Notre clan utilisait le rouge Stewart pour partir en guerre. C’est celui que j’ai choisi. » Il rappelle comment sa croisade pour améliorer la sécurité de la F1 dans les années 1970 a influé sur la conception des casques intégraux qui supplantaient alors les jets traditionnels.

Les premières décorations, même rudimentaires, apparaissent dans les années 1960 avec les marques blanches – représentant les avirons de son club londonien – sur fond bleu nuit de Graham Hill. Son fils Damon, lui aussi champion du monde 30 ans plus tard, reprendra le motif paternel. Souvent inspirée des couleurs nationales du pilote, la décoration ne l’est cependant pas toujours. Le Canadien Jacques Villeneuve, champion du monde en 1997, a choisi un arc-en-ciel fait de bleu, de rose, de jaune, de vert et de rouge, alors que son père, Gilles, mort en course en 1982, avait choisi le rouge zébré de noir.

Senna et Prost

L’ouvrage suit aussi l’évolution du casque du septuple champion du monde Michael Schumacher, passé progressivement de couleurs s’inspirant du drapeau allemand à un rouge étoilé avant de mélanger les deux dans les dernières années de sa carrière. Niki Lauda, lui, passera du fluo au rouge à bandes blanches, le logo de la compagnie aérienne qu’il gérait en parallèle avec sa carrière de pilote automobile.

La mise en page permet aussi de rappeler les grands duels qui ont animé la F1. « Toutes les photos ont été faites en fonction de l’histoire. Dans les duels, ils sont face à face, pour la filiation on les a placés côte à côte », souligne Bruno Bayol. Avec Lionel Lucas, qui a eu l’idée de cet ouvrage, il a aussi choisi de ne pas regrouper les casques des cinq femmes qui se sont illustrées en F1. « Giovanna Amati nous a dit que quand elle mettait son casque, elle oubliait qu’elle était une femme, alors nous avons décidé de ne pas les séparer des autres », indiquent-t-ils.

Tout un chapitre est consacré aux peintres qui travaillaient alors artisanalement et à la main alors que la conception assistée par ordinateur règne aujourd’hui. Ils n’ignorent pas que la décoration des heaumes remonte aux chevaliers du Moyen Âge et à leur panache. « Pour moi, il y a une espèce de fascination car quand le pilote enfile son casque, on ne voit plus que ses yeux, il y a un mystère qui apparaît avec une image de force et de puissance. Cela devient majestueux et très fort », souligne Bruno Payol.

Pour ne pas faire de jaloux et en référence aux duels homériques qui les ont opposés, une édition porte en couverture le casque de Senna et une autre, identique dans son contenu, affiche celui d’Alain Prost.

Source : AFP

Jaune à bandes verte et bleue, devenu une icône du sport automobile, le casque d’Ayrton Senna orne la couverture d’un livre consacré aux heaumes des pilotes de F1, gravés dans la mémoire collective parfois davantage que le visage de celui qui le portait. Il s’attache à la période 1969/1999, aussi celle du tartan écossais de Jackie Stewart, du casque orange fluo de Niki Lauda, des...

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