La direction générale des Forces de sécurité intérieure (FSI) a annoncé samedi avoir arrêté dans le Kesrouan (nord de Beyrouth) trois Egyptiens accusés d'un viol en réunion commis en 2014 au Caire.
"Le 27 août 2020, la direction générale des FSI a reçu une note du bureau d'Interpol en Égypte comprenant les noms de sept Égyptiens se trouvant au Liban et accusés d'avoir violé une fille en 2014 dans un hôtel du Caire", peut-on lire dans un communiqué de la police libanaise qui précise qu'une vidéo du délit a été remise récemment à la justice égyptienne.
Les FSI ont alors ouvert une enquête et "il s'est avéré que cinq des sept (suspects) étaient entrés au Liban à différentes dates, puis deux d'entre eux sont repartis. Trois suspects se trouvaient donc sur le territoire libanais : A.T, né en 1988, Aa.A. né en 1990 et Kh. A. né en 1987". "Ils avaient quitté les hôtels dans lesquels ils séjournaient en laissant leurs valises dans leurs chambres", est-il ajouté.
Après avoir déterminé le lieu où ils se trouvaient, une unité des services de renseignements des FSI a effectué une descente à Fatka, dans le Kesrouan, et les a arrêtés. Les forces de sécurité ne disent pas quand les trois suspects seront transférés en Egypte.
Le parquet égyptien avait précisé mercredi avoir ordonné l'arrestation de neuf suspects, dont sept se trouvaient à l'étranger. Quelques jours plus tôt, il avait annoncé l'émission de mandats d'arrêt sans en préciser le nombre. L'agression présumée était passée inaperçue, jusqu'à ce que des accusations surgissent sur les réseaux sociaux en juillet, notamment sur le compte Assault Police ("Police du harcèlement"). D'après ce compte, un groupe de six hommes aurait drogué et violé une jeune femme dans l'hôtel cinq étoiles Fairmont Nile City. Les noms et les photos des accusés, issus de familles aisées, ont largement circulé en ligne, mais l'AFP n'a pas été en mesure de vérifier leur authenticité. Les autorités n'ont rendu publique aucune identité.
Les arrestations au Liban interviennent quelques jours après celle mercredi d'un des neuf suspects alors qu'il tentait de fuir l'Egypte. Il a été placé en détention et est accusé d'avoir participé au viol en réunion.
Le parquet égyptien a annoncé début août l'ouverture d'une enquête, indiquant avoir "reçu une lettre du Conseil national des femmes, accompagnée d'une plainte" déposée par une femme "ayant subi des agressions sexuelles de la part de plusieurs personnes au Fairmont Nile City Hotel du Caire en 2014". L'hôtel a déclaré avoir mené une enquête interne, affirmant qu'il n'avait jamais été fait état de ce viol "auprès de l'hôtel ou de la police touristique".
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DANS LEUR PAYS ILS VONT L,ECHAPPER BELLE OU AVEC DE MINCES PUNITIONS.
LA LIBRE EXPRESSION
12 h 59, le 30 août 2020