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Monde - Défense

Nouvelles manoeuvres militaires turques en Méditerranée orientale

L'escalade des tensions avec la Grèce se prolonge. 



Nouvelles manoeuvres militaires turques en Méditerranée orientale

Le navire de recherche sismique turc, l'Oruç Reis,le 23 août 2019 au port d'Haydarpasa. AFP / Ozan KOSE

La Turquie a commencé samedi de nouveaux exercices militaires en Méditerranée orientale qui doivent durer deux semaines, prolongeant l'escalade des tensions avec la Grèce qui a accusé Ankara de manoeuvres aériennes agressives.

Dans une notice d'information maritime (Navtex) publiée vendredi soir, la marine turque a indiqué qu'elle effectuerait des "exercices de tir" du 29 août au 11 septembre dans une zone située au large de la ville d'Anamur (sud de la Turquie), au nord de l'île de Chypre.

Après plusieurs semaines de bras de fer entre Athènes et Ankara qui se disputent des zones riches en gaz naturel en Méditerranée orientale, les incidents se sont multipliés ces derniers jours, renforçant l'inquiétude de l'Europe. L'état-major de l'armée grecque a ainsi accusé samedi des avions de chasse turcs d'avoir pénétré vendredi dans la région d'information de vol d'Athènes pendant que des appareils grecs accompagnaient un bombardier américain dans le cadre d'un exercice, dénonçant une "provocation". De son côté, Ankara a affirmé vendredi que deux appareils turcs ont escorté le bombardier américain "dans l'espace aérien international en mer Egée", sans fournir davantage de détails, ni mentionner d'incident.

Vendredi, le ministère turc de la Défense avait fait état d'un autre incident aérien, affirmant que des avions de chasse d'Ankara avaient intercepté jeudi six appareils grecs qui approchaient d'une zone où un navire de recherche sismique turc est déployé, les forçant à faire demi-tour. Selon le ministère grec de la Défense, les avions F-16 d'Athènes étaient en train de rentrer à leur base sur l'île de Crète lorsque deux avions de chasse turcs se sont approchés.

Inflexibles

La Méditerranée orientale, une région riche en ressources énergétiques par où transite une part importante du trafic maritime mondial, est devenue ces dernières semaines le théâtre de démonstrations de forces rivales de la part d'Ankara et Athènes, deux membres de l'OTAN.

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Avant l'annonce des manoeuvres turques ayant débuté samedi, Ankara avait déjà indiqué que ses bâtiments de guerre procéderaient à des exercices militaires mardi et mercredi dans une autre zone. Mercredi, ces deux pays aux relations historiquement délicates ont par ailleurs effectué des manoeuvres navales séparées en Méditerranée orientale, affichant leur inflexibilité sous les yeux d'une Europe préoccupée. 

Réunis à Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères ont menacé vendredi d'infliger de nouvelles sanctions à la Turquie en cas d'absence de progrès dans le dialogue entre Ankara et Athènes. "Le fait que l'UE appelle au dialogue d'un côté et prépare d'autres plans de l'autre reflète un manque de sincérité", a réagi samedi le vice-président turc Fuat Oktay. "Nous maîtrisons le langage diplomatique, mais la Turquie n'hésitera pas à faire ce qu'elle doit pour défendre ses intérêts", a-t-il ajouté. La veille, le ministère turc des Affaires étrangères avait affirmé que des sanctions européennes ne feraient que "renforcer la détermination" d'Ankara.

"Casus belli"

L'escalade actuelle a été provoquée par le déploiement le 10 août d'un navire de recherche sismique turc, l'Oruç Reis, dans des eaux revendiquées par la Grèce. Cet incident n'a fait qu'exacerber l'un des nombreux contentieux maritimes entre Ankara et Athènes, qui ont pris une autre dimension depuis la découverte d'importants gisements dans cette région au cours de la décennie écoulée.

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Parmi les dossiers qui empoisonnent leurs relations, figure l'étendue des eaux territoriales des deux pays. La Grèce soutient que le droit maritime international lui permet d'établir à 12 milles marins la limite de ses eaux territoriales, contre six aujourd'hui. Ce que rejette la Turquie, au motif qu'elle n'aurait plus accès à certaines zones. "Vous attendez-vous à ce que nous acceptions une telle chose? Si cela n'est pas un +casus belli+, alors qu'est-ce qui peut l'être?", a déclaré samedi M. Oktay. Athènes a vivement dénoncé ces déclarations. "La perspective inédite de voir la Turquie menacer les pays voisins d'avoir recours à la force lorsque ces derniers utilisent leurs droits est contraire à la civilisation politique contemporaine", a réagi le ministère grec des Affaires étrangères dans un communiqué.

La Turquie a commencé samedi de nouveaux exercices militaires en Méditerranée orientale qui doivent durer deux semaines, prolongeant l'escalade des tensions avec la Grèce qui a accusé Ankara de manoeuvres aériennes agressives.Dans une notice d'information maritime (Navtex) publiée vendredi soir, la marine turque a indiqué qu'elle effectuerait des "exercices de tir" du 29 août au 11...

commentaires (3)

Erdogan veut etre Mehmet 2 qu'il a conqui Constantinople, il a oublié que nous sommes au 21 siècle , j'ai oublié c'était 1453

Eleni Caridopoulou

22 h 12, le 31 août 2020

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Commentaires (3)

  • Erdogan veut etre Mehmet 2 qu'il a conqui Constantinople, il a oublié que nous sommes au 21 siècle , j'ai oublié c'était 1453

    Eleni Caridopoulou

    22 h 12, le 31 août 2020

  • YA3ISH MACRON , YA 3AYNI 3ALEK YA HABIB ACH CHA3AB. Macron, le seul Président européen à tenir tête au Sultan.

    Romulus Maximus

    01 h 59, le 31 août 2020

  • INCHALLAH BEDDON YEKLOU RASSONE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 01, le 30 août 2020

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