Rechercher
Rechercher

Politique - Diplomatie

L’Italie et le Canada au chevet du Liban

Le ministre italien de la Défense, Lorenzo Guerini, aujourd’hui à Beyrouth, suivi mercredi de son collègue canadien des AE François-Philippe Champagne et de la directrice de l’Unesco, Audrey Azoulay.

L’Italie et le Canada au chevet du Liban

Le navire italien San Giusto déchargeant sa cargaison d’aides médicales au port de Beyrouh samedi. photo DR

Pendant que le Liban officiel reste plongé dans une torpeur pour le moins indécente et concentré sur le traditionnel partage des parts précédant l’hypothétique naissance d’un nouveau gouvernement, la diplomatie internationale continue de s’activer en faveur du pays du Cèdre.

La semaine qui s’ouvre sera particulièrement active à ce niveau, avec l’arrivée aujourd’hui du ministre italien de la Défense, Lorenzo Guerini, qui a lancé l’opération « Emergenza Cedri » (Urgence des cèdres) au lendemain de l’explosion du 4 août au port de Beyrouth. Il sera suivi mercredi du ministre canadien des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne, dont le pays a également lancé une opération de secours en faveur des Libanais affectés par le drame. Le même jour, la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, débarquera à Beyrouth dans le cadre d’une mission visant à constater sur place les dégâts au niveau du patrimoine architectural beyrouthin en prévision d’une opération de reconstruction et de restauration des vieilles demeures.

C’est aussi cette semaine qu’on saura si le président français, Emmanuel Macron, maintiendra sa visite prévue le 1er septembre à Beyrouth pour la commémoration du centenaire du Grand Liban.

MM. Guerini et Champagne et Mme Azoulay auront une série d’entretiens avec les dirigeants libanais ainsi qu’avec les acteurs de la société civile, fortement impliqués dans les opérations de secours, de déblayage et de reconstruction des quartiers soufflés par l’explosion du nitrate d’ammonium stocké depuis 2014 au port.

Attendu ce matin à Beyrouth, Lorenzo Guerini sera reçu successivement par le président Michel Aoun, la ministre démissionnaire de la Défense, Zeina Akar, et le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun. Il devra ensuite inspecter l’hôpital de campagne italien monté sur le campus de l’Université libanaise à Hadeth puis se rendre à bord du navire de la marine militaire italienne, San Giusto, qui a jeté l’ancre au port de Beyrouth dans le cadre de l’opération « Emergenza cedri », une mission de soutien médical et humanitaire.

Parti il y a 5 jours de Brindisi en Italie, le San Giusto est arrivé samedi avec à son bord des biens militaires de la marine et de l’armée italiennes, notamment l’hôpital de campagne, le même utilisé en Italie lors de l’urgence Covid, et une unité d’enlèvement des gravats qui aidera pour les opérations de déblaiement dans la zone du port, en plus d’une unité de spécialistes dans les armes chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires (CBRN).

Un autre navire militaire italien, ETNA, est attendu également aujourd’hui au port de Beyrouth avec notamment à son bord du matériel médical et des appareils électro-médicaux, des équipements de protection individuelle, destinés à l’hôpital Saint-Georges des grecs-orthodoxes de Rmeil, pratiquement détruit par la déflagration. Cette assistance a été assurée grâce à une collaboration entre la marine italienne et la fondation Francesca Rava Nph Italia Onlus.

Pendant que le Liban officiel reste plongé dans une torpeur pour le moins indécente et concentré sur le traditionnel partage des parts précédant l’hypothétique naissance d’un nouveau gouvernement, la diplomatie internationale continue de s’activer en faveur du pays du Cèdre.La semaine qui s’ouvre sera particulièrement active à ce niveau, avec l’arrivée aujourd’hui du...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut