L’Observatoire légal contre la corruption a annoncé hier avoir déposé une plainte devant le premier juge d’instruction de Beyrouth, portant le numéro 1125, au nom des deux premières victimes tombées lors de la manifestation du 8 août, touchées par des balles en caoutchouc ou autres munitions. « Cette plainte n’est que le début du processus, a précisé un avocat de l’observatoire. Nous leur promettons que ces crimes ne resteront pas impunis. »
Cette annonce a été faite au cours d’une conférence de presse visant à dénoncer l’utilisation d’armes à balles réelles contre les manifestants lors du grand rassemblement du centre-ville qui a suivi la double explosion de Beyrouth. La conférence de presse était intitulée « L’oppression par les armes ne passera pas ».
La mère de l’une des victimes, un jeune homme de 22 ans appelé Anthony Jreige, a raconté les graves blessures infligées à son fils au niveau de la mâchoire, « entièrement disloquée par des balles en caoutchouc ». « Il a déjà subi quatre opérations, poursuit-elle. Et nous n’en sommes même pas encore à la reconstitution de la dentition. Il a dû quitter son travail, il est à la maison et il souffre continuellement. » D’autres victimes, notamment touchées aux yeux, ont témoigné durant cette conférence de presse.
C'est à se demander si Fahmi a été chez son général confesser ses méfaits contre les manifestants! Des yeux perdus, des bouches ciblées, des corps meurtris... le Généralissime lui a sûrement promis compréhension et absolution... Ya Haram ya watan!
13 h 24, le 20 août 2020