La Chambre de première instance du Tribunal spécial pour le Liban, a déclaré Salim Ayyache, 56 ans, coupable de complot en vue de commettre un acte de terrorisme, de perpétration d’un acte de terrorisme au moyen d’explosifs, de l’homicide intentionnel de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri avec préméditation, de l’homicide intentionnel de 21 personnes avec préméditation, et de tentative d’homicide intentionnel de 226 personnes avec préméditation.
La Chambre de première instance a déclaré en outre Hassan Habib Merhi, 54 ans, Hussein Oneissi, 46 ans, et Assad Sabra, 43 ans, non coupables de tous les chefs d’accusation.
Salim Ayyache risque la prison à perpétuité, bien que la peine sera prononcée à une date ultérieure. L'accusation et la défense peuvent tous deux faire appel du jugement.
Rafic Hariri, Premier ministre jusqu'à sa démission en octobre 2004, a été tué en février 2005 lorsqu'un kamikaze a fait sauter une camionnette remplie d'explosifs au passage de son convoi blindé sur le front de mer de Beyrouth, faisant 226 blessés. Sa mort, dans laquelle quatre généraux libanais prosyriens ont été dans un premier temps accusés d'être impliqués, avait déclenché à l'époque une vague de manifestations, entraînant le retrait des troupes syriennes après près de 30 ans de présence au Liban.
Au cours du procès, l'accusation a martelé que l'assassinat "avait un but politique", arguant que le milliardaire sunnite "était perçu comme une grave menace par les prosyriens et pro-Hezbollah". Le Hezbollah, allié du régime syrien et de l'Iran, a rejeté toute responsabilité et a déclaré ne pas reconnaître le TSL.
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