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Société - Coronavirus au Liban

Deux décès et 292 nouveaux cas de contamination en 24h

Le président de la commission parlementaire de la Santé, le député Assem Araji, met en garde contre "une propagation rapide" du virus, "surtout que les mesures de prévention et de distanciation ne sont pas respectées".

Deux décès et 292 nouveaux cas de contamination en 24h

Un homme portant un masque de protection sanitaire, en moto dans une rue du quartier de Gemmayzé, à Beyrouth, après la double explosion dans le port, le 5 août 2020. Photo AFP / STR

Le Liban a enregistré mercredi deux décès des suites du coronavirus, ainsi que 292 nouveaux cas de contamination, portant ainsi à 7.413 le nombre cumulé des contaminations depuis le début de la pandémie en février, au nombre desquels 89 décès. Selon le rapport quotidien du ministère de la Santé, sur ces nouveaux cas, 286 ont été signalés localement, principalement à Beyrouth (51), Baabda (28), dans le Chouf (27) et à Aley (25), alors que 82 cas sont en cours d’investigation. À ce jour, 2 407 personnes se sont rétablies, sachant que 181 sont hospitalisées, dont 44 en soins intensifs.

Mardi, deux tristes records avaient été enregistrés dans le bilan quotidien avec le dépistage de 309 nouvelles contaminations et sept décès.

À Tripoli, où vingt cas ont été détectés, une réunion a été tenue sous la présidence du mohafez du Liban-Nord, Ramzi Nohra. Il a été décidé de mener des tests de dépistage PCR les mardis et jeudis à toutes les personnes qui ont été en contact avec les personnes contaminées. L’Unicef distribuera de son côté 10 000 masques aux habitants de Tebbané et des souks. De son côté, le député Fayçal Karamé a appelé à décréter l’état d’urgence sanitaire à Tripoli, avant qu’il ne soit trop tard. Quant à l’ancien Premier ministre, Nagib Mikati, il a demandé à intensifier les tests de PCR.

Nouvelles recommandations
Dans ce contexte de recrudescence des cas observé depuis quelques semaines, la commission de suivi des mesures de prévention contre le coronavirus a émis mercredi une série de recommandations. Elle appelle le ministère des Travaux et des Transports et le Conseil supérieur des douanes à prendre les mesures nécessaires pour retirer les stocks d'équipements médicaux qui se trouvent au port. Elle recommande aussi au ministère de la Santé et au syndicat des propriétaires des hôpitaux de rappeler aux hôpitaux privés qu'ils doivent recevoir tous les cas contaminés par le coronavirus. La commission demande en outre à La Croix-rouge libanaise de coopérer avec le ministère de la Santé et de donner la priorité absolue au transport des cas contaminés aux hôpitaux gouvernementaux, viennent ensuite les hôpitaux privés. Le ministère de l'Intérieur est, lui, appelé, en coordination avec le ministère de la Santé, à œuvrer pour limiter la prorogation du virus et ce en isolant les régions ou les quartiers devenus des foyers du virus. Pour finir, le ministère de la Santé est appelé à rappeler aux laboratoires leur devoir de l'informer de tout cas positif.

Le président de la commission parlementaire de la Santé, le député Assem Araji, a de son côté mis en garde contre "une propagation rapide du coronavirus, surtout que les mesures de prévention et de distanciation ne sont pas respectées, et que des événement sociaux sont organisés sans prendre en compte ces mesures". M. Araji a appelé les Libanais à "prendre en compte l'incapacité des hôpitaux publics et privés à recevoir des patients nécessitant une admission en soins intensifs après la tragédie humaine qui s'est abattue sur le Liban" après la double explosion, le 4 août, au port de Beyrouth.  Le ministre démissionnaire de la Santé, Hamad Hassan, avait récemment exprimé la crainte d’une forte augmentation du nombre de contaminations au coronavirus, alors que l’essentiel des moyens médicaux et hospitaliers du pays sont mobilisés pour soigner les victimes de cette double explosion qui a ravagé plusieurs quartiers de la capitale, faisant 171 morts et 6.000 blessés.

"Réapprovisionnement des stocks" de matériel médical
Dans une série de tweets, le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, Firas Abiad, a, lui, estimé que, pour faire face aux multiples crises que subit le secteur hospitalier, la priorité doit être donnée au "réapprovisionnement des stocks" de matériel médical et de médicaments. Il a encore souligné que les hôpitaux, dont beaucoup ont été endommagés dans l'explosion du 4 août, "nécessitent des réparations urgentes", surtout que des chiffres records de nouveaux décès et cas quotidiens ont été enregistrés ces derniers jours. Le Dr Abiad a insisté sur le "besoin urgent" d'augmenter le nombre de lits disponibles dans les établissements. "Les hôpitaux de campagne généreusement installés peuvent, avec quelques ajustements, être une excellente opportunité", a-t-il affirmé, en référence aux dons d'infrastructures temporaires faits par la communauté internationale. Il a encore appelé à ce que des formations accélérées soient données au personnel soignant et aux techniciens du pays afin qu'ils soient capables de gérer des unités de soins intensifs accueillant des patients atteints du coronavirus. Enfin, le médecin a réclamé que des dons ou prêts soient mobilisés pour payer le personnel soignant "qui ne peut pas être envoyé au combat sans recevoir de salaire". Et de saluer "le courage, la résilience et les connaissances des hommes et des femmes travaillant dans les hôpitaux, urgences et cliniques du pays".

Le Liban a enregistré mercredi deux décès des suites du coronavirus, ainsi que 292 nouveaux cas de contamination, portant ainsi à 7.413 le nombre cumulé des contaminations depuis le début de la pandémie en février, au nombre desquels 89 décès. Selon le rapport quotidien du ministère de la Santé, sur ces nouveaux cas, 286 ont été signalés localement, principalement à Beyrouth (51),...

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