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Monde - Pandémie

Coronavirus : les Parisiens à leur tour masqués, dans la torpeur caniculaire

Il faut agir pour éradiquer la transmission, lance l’OMS.

Coronavirus : les Parisiens à leur tour masqués, dans la torpeur caniculaire

Le port obligatoire de masque a été décrété dans plusieurs villes européennes. Ici, à Saragosse, en Espagne. Cesar Manso/AFP

Le jour où Paris, à l’instar d’autres villes dans le monde, a décrété le port obligatoire du masque dans ses lieux les plus fréquentés, l’OMS a enjoint hier aux gouvernements et les citoyens du monde à tout faire pour « éradiquer » la transmission du coronavirus.

Les habitants et les visiteurs de la capitale française doivent désormais porter le masque dans les quartiers les plus fréquentés de la ville pour tenter de freiner un rebond du coronavirus, en dépit de températures caniculaires. La mesure concerne une centaine de rues situées dans la quasi-totalité des arrondissements de la ville. « Dans telle rue on le porte, dans telle autre non ! Vous croyez qu’on a tous un plan de Paris en tête ? Et ces pauvres touristes, déjà qu’on n’en a pas beaucoup, ils ne vont rien comprendre ! » s’emporte Didier, cafetier rue du Faubourg-Saint-Denis.

Prévue pour une durée d’un mois renouvelable, cette mesure doit permettre selon les autorités sanitaires d’enrayer une nouvelle progression du virus qui fait craindre une deuxième vague de l’épidémie. Mais même si beaucoup râlent, globalement, dans plusieurs des zones concernées, le masque était hier nettement plus visible que les jours précédents.

« Encerclée »

En rendant le port du masque obligatoire, Paris emboîte le pas à d’autres villes françaises, mais également à d’autres pays, de la Belgique à la Roumanie ou encore à la quasi-totalité de l’Espagne qui depuis fin juillet ont musclé leurs mesures sanitaires. Cette mesure va dans le sens des recommandations faites par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le directeur général de l’Organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a enjoint hier aux gouvernements et aux citoyens de tout faire pour « éradiquer » la transmission du Sars-CoV-2, en passe d’avoir contaminé vingt millions de personnes et provoqué 750 000 décès.

« Cette semaine, nous atteindrons 20 millions de cas enregistrés de Covid-19 et 750 000 décès. Derrière ces statistiques, il y a beaucoup de douleur, de souffrance », a-t-il déclaré. « Beaucoup d’entre vous sont en deuil; c’est un moment difficile pour le monde. Mais je veux être clair, il y a des bourgeons d’espoir et (...) il n’est jamais trop tard pour inverser l’épidémie. » Mais pour cela « les dirigeants doivent se mobiliser pour agir et les citoyens doivent adopter de nouvelles mesures », a-t-il dit. « Mon message est limpide : éradiquer, éradiquer, éradiquer le virus. Si nous éradiquons efficacement le virus, nous pouvons ouvrir les sociétés en toute sécurité », a-t-il insisté en passant en revue plusieurs pays dont les efforts ont porté leurs fruits.

Ainsi l’Italie, où le virus a fortement régressé, s’inquiète de la situation chez ses voisins européens. « France, Espagne, Balkans : l’Italie est encerclée par les contagions », met en garde hier le quotidien Il Corriere della Sera.

La péninsule a enregistré dimanche deux morts, le bilan le plus bas depuis le 21 février, date de l’annonce des premiers décès sur son territoire. Si le chiffre des nouveaux cas est moins bon (+463 en 24 heures), la situation reste sous contrôle, selon les autorités.

Pendant ce temps, en Allemagne, des dizaines de milliers d’enfants reprennent cette semaine les cours dans quatre États. À Berlin, la rentrée scolaire hier a vu élèves et enseignants porter le masque dans les écoles, à l’exception des salles de classe et des cours de récréation. « On a repris l’école comme on l’a terminée : avant les vacances, on avait déjà le port du masque obligatoire dans les couloirs et les passages, de sorte que les enfants se sont habitués », estime la directrice de l’école Carl Orff, Domenica Acri. « Chaque salle de classe est équipée de plaques en plexiglas, de manière à ce que les enseignants, du moins ceux des groupes à risque, soient un peu mieux protégés, ou du moins aient le sentiment de l’être », ajoute-t-elle.

« Comme prévu »

Au Brésil, le deuxième pays le plus touché derrière les États-Unis, les 100 000 morts ont été dépassées dimanche, déclenchant sur les réseaux sociaux une vague de messages de solidarité à l’intention des familles endeuillées mêlés à des critiques acerbes du gouvernement. « Le Brésil en deuil. Un génocide provoqué par un gouvernement d’incompétents et d’irresponsables », a ainsi taclé Ciro Gomes, arrivé troisième à l’élection présidentielle de 2018 et représentant du Parti démocrate travailliste (centre gauche).

Depuis son apparition en décembre en Chine, le coronavirus a tué plus de 730 000 personnes et en a contaminé près de 20 millions dans le monde, selon un comptage réalisé hier. Les États-Unis sont de loin le pays comptant le plus de morts, près de 163 000, selon l’université Johns Hopkins, qui fait référence, et ont franchi dimanche le cap des cinq millions de cas officiels de contamination.

Au-delà de ses conséquences sanitaires, l’épidémie a mis à mal l’économie mondiale, ravivé des lignes de fracture et des inégalités sociales et bousculé calendriers culturels et sportifs.

Les 24 heures du Mans auto se dérouleront ainsi sans public les 19 et 20 septembre. La course mythique, initialement programmée les 13 et 14 juin, été reportée à la mi-septembre.

De même, le ministre allemand de la Santé a rejeté l’idée d’un retour des supporteurs de football dans les stades, estimant que ce serait envoyer « un mauvais signal » alors que le pays connaît une recrudescence de la pandémie.

En Italie, l’industrie de la croisière, sinistrée par la pandémie, a toutefois annoncé lundi la reprise de ses activités à partir du 16 août.

Source : AFP

Le jour où Paris, à l’instar d’autres villes dans le monde, a décrété le port obligatoire du masque dans ses lieux les plus fréquentés, l’OMS a enjoint hier aux gouvernements et les citoyens du monde à tout faire pour « éradiquer » la transmission du coronavirus.Les habitants et les visiteurs de la capitale française doivent désormais porter le masque dans les...

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