Deux pole positions, deux victoires, un sans-faute : dominateur lors des deux premières manches de la saison de MotoGP, Fabio Quartararo a une nouvelle occasion d’engranger le plus de points possible en l’absence de Marc Marquez ce week-end au GP de République tchèque.
L’Espagnol de Honda, champion du monde en titre et initialement favori à sa propre succession, a dû être réopéré lundi après s’être fracturé le bras droit en chutant lors du premier rendez-vous. Il est donc forfait pour la deuxième course de rang et sera remplacé par le pilote d’essais allemand Stefan Bradl, champion du monde Moto2 en 2011. Au classement des pilotes, son compteur va donc rester à 0 point, quand Quartararo a engrangé le maximum de 50 unités fin juillet, au démarrage d’une saison retardée par la pandémie du nouveau coronavirus.
Après deux épreuves (sur 14 dans la catégorie reine, 15 en Moto2 et Moto3) sur le même circuit, à Jerez (Espagne), le championnat du monde change de décor en rejoignant Brno, première d’une série de trois manches consécutives (les deux suivantes en Autriche, sur le Red Bull Ring de Spielberg, les 16 et 23 août). « C’est une piste que j’aime beaucoup. Nous savons depuis l’an dernier que nous pouvons y être rapides (il s’est classé 7e en 2019) et que nous sommes performants, même si ça n’est pas le meilleur endroit pour notre moto, estime le pilote français de Yamaha-SRT. C’est super d’y aller après deux victoires et nous visons le podium. Nos attentes sont élevées et je suis impatient ! »
Hormis le décor, rien ne change sur le front des mesures sanitaires : le GP se déroule toujours à huis clos, avec des effectifs réduits sur le paddock et dans le respect de la distanciation sociale et des gestes barrières dans les garages.
Pour défier « El Diablo », à défaut de Marquez, on attend de nouveau les Yamaha officielles, la marque ayant trusté cinq des six places sur le podium des deux premières épreuves. « La moto fonctionne bien, même sous des chaleurs extrêmes, ce qui nous avait posé des problèmes par le passé. Ces progrès me rendent encore plus impatient et curieux de voir ce que nous pouvons faire à Brno », anticipe l’Espagnol Maverick Vinales, deuxième du classement des pilotes à dix longueurs de Quartararo. « C’est toujours un week-end spécial pour moi. C’est là où j’ai remporté mon premier succès (en Mondial) en catégorie 125cc en 1996, et c’est quelque chose que je n’oublierai jamais », ajoute l’Italien Valentino Rossi, monté sur le podium (3e) à Jerez pour la première fois depuis quinze mois. Certes ce ne sont que des chiffres et, à 41 ans, le « Docteur » n’a guère à s’en faire pour son record de podiums dans la catégorie reine de la vitesse moto, mais tout de même : s’il remontait sur la boîte dimanche, ce serait la 200e fois (contre 114 et 112 ensuite aux Espagnols Jorge Lorenzo et Dani Pedrosa) ! Troisième du classement avec 24 unités de retard, l’Italien Andrea Dovizioso a aussi « des attentes élevées » sur un circuit qui leur a réussi, à lui et à sa Ducati, avec une victoire en 2018 et une deuxième place en 2019.
En Moto2, les trois premières courses de la saison, débutée au Qatar début mars, ont consacré autant de vainqueurs différents : le Japonais Tetsuta Nagashima (Kalex), les Italiens Enea Bastianini (Kalex) et Luca Marini (Kalex), que cinq points séparent, dans cet ordre, au championnat. En Moto3, l’Espagnol Albert Arenas (KTM), vainqueur des deux premières manches et leader du classement mondial, voudra effacer sa chute du dernier GP.
Source : AFP
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