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Washington sanctionne une importante organisation paramilitaire chinoise

Washington sanctionne une importante organisation paramilitaire chinoise

Le siège du département US du Trésor, en 2018. Photo d'archives AFP

Les Etats-Unis ont imposé vendredi des sanctions à une importante organisation paramilitaire de la région chinoise du Xinjiang, l'accusant de violations des droits des Ouïghours et d'autres membres de minorités musulmanes.

Le Trésor américain a annoncé le gel des éventuels avoirs aux Etats-Unis de Xinjiang Production and Construction Corps, "subordonnée au Parti communiste chinois", qui dirige ses propres installations, universités et médias dans cette région du nord-ouest de la Chine.

Washington, comme d'autres pays occidentaux et de nombreuses organisations internationales, accuse Pékin d'avoir interné plus d'un million de musulmans ouïghours et de membres d'autres minorités dans des "camps de concentration".

La Chine dément ce chiffre et affirme qu'il s'agit de centres de formation professionnelle, destinés à aider la population à trouver un emploi afin de l'éloigner de la tentation de l'extrémisme islamiste.

Les sanctions du Trésor visent aussi un ancien commissaire politique de ce groupe paramilitaire, Sun Jinlong, et son commandant Pen Jiarui, également vice-secrétaire du Parti communiste chinois.

Ils sont tous ciblés en raison "de graves violations des droits humains contre des minorités ethniques au Xinjiang", a expliqué le Trésor dans un communiqué, évoquant "des arrestations abritraires de masse" et "des abus physiques graves".

"Les Etats-Unis sont déterminés à utiliser tous leurs pouvoirs financiers pour faire rendre des comptes à ceux qui violent les droits humains au Xinjiang et à travers le monde", a prévenu le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin.

Ces sanctions américaines s'ajoutent à celles, annoncées début juillet, contre plusieurs autres personnalités, dont Chen Quanguo, le secrétaire du Parti communiste au Xinjiang, considéré comme la main de fer de Pékin dans la région. Les autorités chinoises avaient par la suite interdit d'entrée en Chine trois parlementaires et un ambassadeur américains.

Ce dossier alimente l'escalade qui a plongé les relations entre les Etats-Unis et la Chine dans leur plus grave crise depuis leur reconnaissance mutuelle en 1979.

"Nous appelons tous les pays à nous rejoindre dans la condamnation des violations odieuses par le Parti communiste chinois des droits humains de ses propres concitoyens", a déclaré dans un communiqué le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, un faucon en première ligne dans cette confrontation digne de la Guerre froide.

Jeudi, lors d'une audition parlementaire, il s'était notamment dit "déçu" par l'absence de réaction des "pays musulmans".

La France est aussi récemment montée au créneau pour défendre les droits des Ouïghours, dénonçant des pratiques "inacceptables" et "injustifiables". Elle a proposé mardi une mission internationale avec des observateurs indépendants, sous la houlette de l'ONU, pour enquêter au Xinjiang.

La Chine a rejeté les "mensonges" de Paris.

Les Etats-Unis ont imposé vendredi des sanctions à une importante organisation paramilitaire de la région chinoise du Xinjiang, l'accusant de violations des droits des Ouïghours et d'autres membres de minorités musulmanes.Le Trésor américain a annoncé le gel des éventuels avoirs aux Etats-Unis de Xinjiang Production and Construction Corps, "subordonnée au Parti communiste chinois", qui...