
Des soldats arméniens transportant des pneus, le 15 juillet 2020, pour renforcer leurs positions sur la frontière avec l'Azerbaïdjan, où plusieurs accrochages ont eu lieu. Photo AFP / Karen MINASYAN
Le ministère a précisé que le militaire, Achot Mikaelian, était mort dans la nuit de dimanche à lundi "des suites d'un tir de tireur embusqué ennemi à partir d'une position dans le nord-est" de l'Arménie.
De son côté, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a accusé l'armée arménienne d'avoir tiré ces dernières 24 heures sur les positions azerbaïdjanaises en recourant à "des mitrailleuses lourdes et à des fusils de précision".
Bakou, qui n'a pas déploré de pertes, a fait état de 45 incidents sur la ligne de front.
Des combats entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan ont commencé le 12 juillet à leur frontière nord. Il s'agit des pires affrontements depuis 2016 entre ces deux ex-républiques soviétiques.
Ils ont baissé en intensité depuis le 17 juillet, mais des heurts sont signalés quotidiennement. Selon les bilans officiels, 19 personnes ont été tuées au total dans ces récentes hostilités : 12 militaires et un civil azerbaïdjanais et six soldats arméniens.
Un militaire arménien, grièvement blessé, est mort des suites de ses blessures à l'hôpital la semaine dernière, a annoncé Erevan.
Les deux pays sont en conflit depuis des décennies autour du Nagorny-Karabakh, une région sécessionniste d'Azerbaïdjan soutenue par l'Arménie et théâtre d'une guerre au début des années 1990 ayant fait 30.000 morts.
Les récentes hostilités ont cependant lieu loin de ce territoire, à la frontière nord entre les deux Etats, une escalade rare.
La Russie, puissance régionale, proche à la fois de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan, s'est dite prête à endosser un rôle de médiateur, comme elle l'a déjà fait par le passé à l'occasion de précédents affrontements.
Dans la soirée de lundi, le président russe Vladimir Poutine s'est entretenu au téléphone de la situation avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, qui soutient Bakou.
D'après un communiqué du Kremlin, les deux présidents ont notamment affirmé vouloir "régler le conflit uniquement par des moyens pacifiques", se disant prêts à "coordonner leurs efforts pour stabiliser la région".
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