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Lifestyle - Musique

« Closer », de Joy Division, réédité pour ses 40 ans

« Closer », de Joy Division, réédité pour ses 40 ans

La couverture de l’album « Closer » de Joy Division. Sorti en 1980, il reste d’une incroyable modernité. Photo DR

Quarante ans et toujours culte : la réédition de Closer, de Joy Division, paru en 1980 juste après le suicide de son chanteur Ian Curtis, permet de mesurer l’influence persistante de cette cathédrale sonore gothique.

C’est le second et dernier album du quartet de Manchester. La beauté glacée des morceaux est toujours là. La pochette trône en bonne place sur les étagères des fans de vinyles. C’est une photo de statues funéraires d’un cimetière de Gênes (Italie), choisie avant la disparition du leader du groupe et magnifiée par le design de Peter Saville, gourou des visuels du mythique label Factory. Sous l’enveloppe cartonnée, le vinyle transparent proposé pour les 40 ans (Rhino Records/Warner) devrait ravir les collectionneurs. Les singles hors album du groupe, Transmission, Atmosphere et Love Will Tear Us Apart sont aussi réédités. Et Transmission est disponible avec une pochette gaufrée.

Rembobinage. Le printemps 1980 est celui de tous les possibles pour Joy Division. Closer a été enregistré en mars et une tournée américaine est programmée dès le mois de mai. L’excitation est à son comble chez Factory, label mancunien cornaqué par le fantasque Tony Wilson. Closer est né au Britannia Row, studio londonien fréquenté par Pink Floyd. Derrière les consoles, on retrouve Martin Hannett, producteur iconoclaste – après des études avortées de chimie – déjà à l’œuvre sur Unknown Pleasures (premier opus du groupe, 1979). « Il y a une grande proximité intellectuelle et artistique, on peut même dire fusionnelle, entre Hannett et Curtis », dépeint Pierre-Frédéric Charpentier, auteur de Joy Division, sessions 1977-1981 (Le mot et le reste). « Closer, 40 ans après, reste une album d’une incroyable modernité, poursuit le spécialiste. Il y a une telle profondeur de son (…). Le groupe donne des pistes que d’autres exploreront par la suite. » Les héritiers, revendiqués ou non, sont légion, d’Interpol aux jeunes Anglais de Working Men’s Club, qui ne sortiront leur premier album qu’en octobre (chez Pias) et traînent déjà cette encombrante comparaison.

À l’époque, Curtis aime le résultat, mais sa vie se fissure. Les crises d’épilepsie – le mal, tabou à l’époque, qui le ronge – surviennent en concert et il a du mal à gérer sa vie privée, entre nouvelle relation et combustion de son mariage. Le 18 mai, il se pend dans sa cuisine, la veille du départ pour les États-Unis. Il avait 23 ans. « Nous n’avons pas pleuré à ses funérailles, c’est d’abord sorti sous forme de colère. Nous étions absolument dévastés », a confié Peter Hook, bassiste du groupe. Viendra ensuite la culpabilité quand le groupe réalise que les supposées références littéraires des textes de Curtis n’étaient autre chose que l’expression de son mal-être.

À la sortie de Closer, deux mois après la mort de Curtis, le NME, magazine musical britannique de référence, salue « le plus magnifique mémorial qu’un artiste populaire, post-Presley, puisse avoir ». Quand la question inévitable se pose, les trois membres restants – Hook, Bernard Sumner et Stephen Morris – décident de continuer la musique. « Je ne pensais pas que nous avions la moindre petite chance d’aboutir à quelque chose sans Ian », rappelle Hook. Place donc à New Order… La formation connaîtra des hauts – le tube Blue Monday – et des bas, entre cycles de séparation-réunion et le départ de Hook.

Source : AFP

Quarante ans et toujours culte : la réédition de Closer, de Joy Division, paru en 1980 juste après le suicide de son chanteur Ian Curtis, permet de mesurer l’influence persistante de cette cathédrale sonore gothique.C’est le second et dernier album du quartet de Manchester. La beauté glacée des morceaux est toujours là. La pochette trône en bonne place sur les étagères des fans...

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