Le gouvernement n'est pas à la hauteur de la responsabilité, accusent les députés haririens

Le groupe parlementaire du Courant du Futur présidé par l'ancien Premier ministre Saad Hariri a estimé mardi que le gouvernement libanais "continuait à se débattre dans le traitement des crises que traverse le pays".

Dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion hebdomadaire, le groupe a estimé qu'en "continuant à se débattre", le gouvernement "contribuait à rendre les crises plus complexes au lieu de leur trouver des solutions"."Cela prouve que c'est un gouvernement qui n'est pas à la hauteur de la responsabilité", a-t-il ajouté, accusant le cabinet "de fuir la mise en œuvre des réformes urgentes".

Il a toutefois salué les positions prises par Dar el-Fatwa, le patriarche maronite Béchara Raï et le métropolite Élias Audi, affirmant que ce sont des dirigeants "unis par des valeurs de modération et de dialogue".  Mgr Raï multiplie depuis plus d'une semaine ses appels à la neutralité du Liban et ses critiques implicites à l'encontre de la majorité au pouvoir, notamment du Hezbollah, dans des prises de positions saluées par les figures politiques d'opposition et plusieurs chancelleries.

Par ailleurs, les députés haririens se sont dits préoccupés par le nombre élevé de personnes touchées par la pandémie du coronavirus et ont appelé "les citoyens à respecter les mesures nécessaires pour se protéger et protéger leur communauté". Il a aussi appelé "les autorités compétentes à prendre les mesures préventives appropriées". Selon le dernier bilan quotidien du ministère de la Santé publié mardi, une personne est décédée des suites du coronavirus au Liban au cours des dernières 24 heures, et 32 nouvelles contaminations ont été détectées. 

Pour finir, le groupe parlementaire du Courant du Futur a indiqué qu'il respectera la décision du Tribunal spécial pour le Liban, et assuré "son attachement à connaître toute la vérité". Le TSL a annoncé vendredi qu'il rendrait son jugement le 7 août prochain dans le procès de quatre hommes accusés d'avoir participé à l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, tué dans un attentat au camion piégé le 14 février 2005.