Plusieurs dizaines d'activistes et de proches de la militante Kinda el-Khatib, arrêtée depuis deux semaines et poursuivie pour collaboration avec Israël, se sont rassemblés jeudi matin devant le siège du Tribunal militaire à Beyrouth pour réclamer sa libération et qu'elle soit déclarée innocente des charges qui pèsent contre elle.
Scandant les slogans traditionnels du mouvement de contestation anti-pouvoir, les manifestants ont coupé dans les deux sens la route reliant les secteurs du Musée national et de Barbir, appelant les Libanais à "descendre dans la rue pour destituer le pouvoir", avant de former un convoi de véhicules devant le musée, le tout en présence d'un grand déploiement des Forces de sécurité intérieure et de la police militaire.
Au même moment, la militante subissait son deuxième interrogatoire conduit par la juge d'instruction militaire, Najat Abou Chakra, qui avait émis la semaine dernière un mandat d'arrêt contre elle.
Connue pour sa position hostile au Hezbollah et au chef de l’État Michel Aoun, Mme el-Khatib, arrêtée à son domicile à Halba (Akkar) par la Sûreté générale aurait, selon des sources médiatiques, profité de ses relations présumées avec un journaliste israélien pour faciliter à un expert économique, Charbel Hajj, une intervention dans une émission télévisée israélienne. Selon les mêmes sources, Kinda el-Khatib serait quant à elle entrée en Israël en janvier dernier par l’intermédiaire du journaliste précité.
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