Berry et Hariri : Priorité à la préservation de la paix civile

Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, et le leader du courant du Futur, l'ex-Premier ministre Saad Hariri, qui se sont entretenus dans la journée à Aïn el-Tiné, ont affirmé mardi que la préservation de la paix civile était une priorité, après plusieurs jours de manifestations tendues contre le pouvoir émaillées par des actes de vandalisme et des tensions communautaires.

"Aucune autre priorité ne prévaut sur celle de la préservation de la paix civile", indique un communiqué commun publié à l'issue de cet entretien, appelant à "intensifier les efforts afin de déjouer la tentative de ceux qui veulent entraîner le pays vers la sédition".

Le 6 juin dernier, de très fortes tensions communautaires avaient éclaté en marge de manifestations anti-pouvoir entre les jeunes de différents quartiers sunnites et chiites, après des insultes lancées par ces derniers contre Aïcha, troisième femme du Prophète vénérée par les sunnites.

La semaine dernière, la diffusion sur les réseaux sociaux de rumeurs sur la forte dépréciation de la livre libanaise avait provoqué trois jours de manifestations très tendues dans un pays en plein naufrage économique qui ont dégénéré en heurts entre manifestants et forces de l'ordre et saccage de banques et de commerces, notamment à Beyrouth et Tripoli.

"Les actes de vandalisme contre les biens publics et privés et les atteintes contre les symboles religieux sont condamnables à tout point de vue et ne sont pas l'expression de la douleur des gens", indique également ce communiqué.