Violences nocturnes à Tripoli : une cinquantaine de blessés, dont six militaires

Les violences nocturnes qui ont émaillé les manifestations qui se sont déroulées à Tripoli au Liban-Nord, jeudi soir, ont fait une cinquantaine de blessés dont six militaires, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), alors que le pays connaît un regain de mobilisation de la contestation populaire contre la classe politique, sur fond de crise économique aiguë.

Selon la chambre d'opérations du Secours islamique, les affrontements qui ont opposé des manifestants aux soldats libanais sur la place al-Nour et les quartiers voisins ont fait plus de 49 blessés, dont six militaires. Ces personnes souffraient de suffocation ou de blessures et contusions. La plupart des cas ont été traités sur place, alors que d'autres ont été hospitalisés. Le calme est toutefois revenu au petit matin, et la circulation restait faible samedi.

Le Liban connaît sa pire crise économique et financière en trente ans. Le 17 octobre 2019, une révolte populaire sans précédent a éclaté, réclamant la chute du pouvoir. Cette crise a été exacerbée par la pandémie du coronavirus. Ces derniers jours, et en raison notamment de l'inflation galopante et de la chute vertigineuse de la livre libanaise, les manifestations ont repris de plus belle, dégénérant souvent en affrontements avec les forces de l'ordre, en plusieurs points du pays, notamment à Tripoli et dans la capitale Beyrouth.