Le Premier ministre libanais Hassane Diab a insisté lundi sur l'importance de la "solidarité nationale pour surmonter les crises", deux jours après les tensions sunno-chiites qui avaient éclaté samedi soir après la grande mobilisation du mouvement de contestation contre la classe dirigeante.
"La paix civile est essentielle car tous les Libanais, et pas simplement un camp ou une région, paieraient le prix d'une atteinte à la stabilité", a déclaré le chef du gouvernement selon des propos relayés dans un communiqué de presse. "La préservation de la paix civile est de la responsabilité de l'ensemble des forces politiques, et pas simplement du gouvernement", a-t-il ajouté.
Dans la nuit de samedi à dimanche, des tensions avaient éclaté à Beyrouth après des insultes proférées par des chiites contre Aïcha, l'épouse du Prophète vénérée par les sunnites. Dans la soirée et le lendemain, les principaux dignitaires politiques et religieux du pays ont appelé au calme, condamné ces tensions et mis en garde contre toute tentative de discorde confessionnelle.
"Ce qui s'est passé samedi est un signal d'alarme", a-t-il jugé, reprenant les propos tenus dimanche par le chef de l'Etat, Michel Aoun, soulignant qu'"alimenter la discorde constitue une traîtrise nationale". "Ce qui est demandé aujourd'hui, c'est une solidarité nationale afin de surmonter la crise économique et d'alléger le fardeau des Libanais sur ce plan", a ajouté M. Diab.
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