Le président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), Souheil Abboud, a déclaré mardi que la balle était désormais dans le camp des politiques, après que la ministre de la Justice, Marie-Claude Najm, ait signé le projet de décret des nominations judiciaires, qui suit un parcours cahoteux depuis près de trois mois, retardant sa promulgation.
"Le CSM est attaché au projet de décret. Nous avons fait ce que nous avions à faire. Nous ne cherchons pas les problèmes. Le CSM a fait son devoir en toute indépendance et a proposé des nominations sur la base de ses convictions et de critères objectifs dans le cadre d'un travail d'équipe. Nous en assumons la responsabilité", a déclaré le juge Abboud, cité par le site "Mustaqbal Web", proche du courant du Futur. "Je n'ai pas cédé et je ne céderai pas. L'important est de préserver notre crédibilité (...) Je n'ai peur de personne parce que j'ai agi selon ma conscience dans ce dossier, avec un CSM uni (...) Après que la ministre de la Justice ait signé les nominations, la balle est maintenant dans le camp des politiques".
Lundi soir, Mme Najm a affirmé avoir demandé à la présidence du Conseil de lui restituer la version qu’elle lui avait envoyée vers la mi-avril pour la remplacer par une nouvelle mouture en harmonie avec un additif communiqué le 18 mai dernier par le CSM, comportant la réduction du nombre de juges militaires de 18 à 12, ainsi que des modifications dues au récent départ à la retraite de magistrats. Le projet que devra signer la ministre de la Justice une fois que le texte initial lui aura été restitué sera ensuite remis dans le circuit censé l’acheminer enfin vers le président de la République, après les signatures successives des ministres de la Défense et des Finances, et du chef du gouvernement.
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