Rechercher
Rechercher

Sport - Cyclisme

Quand la technologie vient en aide du recrutement

L’équipe Arkea-Samsic a élaboré un projet innovant pour repérer les jeunes talents.

Avant la Covid-19, des courses bien réelles, sur route, comme ici lors de la victoire de la Néerlandaise Anna Van der Breggen en septembre 2018, en Autriche. Heinz-Peter Bader/Reuters

Une révolution dans le recrutement des coureurs cyclistes ? Pour les candidats à une carrière professionnelle, l’équipe Arkea-Samsic mène une campagne basée sur les données de compétitions et d’entraînement, sur route et sur home-trainer.

« Jusqu’à présent, le recrutement était basé sur le relationnel, les connaissances des uns et des autres », explique Kevin Yven, l’analyste performance de la formation bretonne à l’origine du projet et en charge de son exécution. « L’idée, c’est d’utiliser la technologie sur un ensemble d’athlètes beaucoup plus vaste, en France mais aussi à l’étranger, pour dénicher des coureurs dans des pays dont le cyclisme n’est pas très structuré. À part quelques agents, nous avions très peu de contacts en Asie, en Afrique, en Europe de l’Est », ajoute-t-il.

L’opération, mise en place voici deux mois, a touché entre 600 et 700 amateurs, d’une moyenne d’âge de 22 ans, en Europe principalement, mais aussi au Japon, aux États-Unis, en Argentine et en Afrique. Le principe ? Il se décline en trois phases. « La première, c’est la sélection pour avoir une vue d’ensemble des coureurs. Ensuite vient la phase (d’appréciation) technique et tactique. Enfin, c’est l’entretien indispensable avec les directeurs sportifs », détaille Kevin Yven.


Dans son bureau de Medellin, le cycliste colombien Rigoberto Uran se filme en mode home-trainer dans le cadre d’une course virtuelle avec ses fans, le 16 mai 2020. Joaquin Sarmiento/AFP

D’autres ont déjà eu l’idée d’avoir recours à la technologie, aujourd’hui omniprésente dans l’entraînement du cyclisme et encore plus évidente à l’occasion du confinement quand les cyclistes pros ont eu recours aux home-trainers connectés pour garder un minimum de condition. « Il y a déjà eu une opération menée par (la plateforme connectée) Zwift, qui avait procédé à une sorte de concours. Le vainqueur final passait pro dans l’équipe féminine Canyon. Il y a eu la même chose avec l’équipe réserve de Dimension Data, se souvient l’analyste d’Arkea-Samsic. Mais, à leur différence, nous nous basons sur un ensemble de données, les entraînements sur route, le home-trainer aussi, sur les trois dernières années. »

Le projet a été conduit avec la plateforme américaine TrainingPeaks, une des sociétés leaders pour les sports d’endurance. Avec des fonctionnalités supplémentaires et un développement informatique pour pouvoir brasser un nombre très important de données. « J’y pensais depuis six mois. La pandémie est arrivée, j’ai revu la copie. C’était d’autant plus important, me semblait-il, dans ce contexte que l’on utilise l’historique des trois dernières années. On peut se baser sur quelque chose », affirme Kevin Yven, satisfait des premiers résultats. « On est en train de mettre fin à la période d’inscription et on commence à traiter toutes les données reçues pour ce qui est de la détection. Les capteurs peuvent avoir des défauts de calibration, il faut séparer le vrai du faux », relève-t-il à propos d’éventuelles tricheries. « Mais ce sont des coureurs qui veulent passer pros, ils savent que cela ne sert à rien, il y a d’autres phases qui suivent », ajoute-t-il.

Pour un premier recrutement dès la fin de l’année ? Pourquoi pas ? répond en substance le responsable de l’opération, qui entend se situer dans la durée : « Les entraîneurs sont très contents. À l’avenir, on pourra toucher encore plus de monde. »

Source : AFP

Une révolution dans le recrutement des coureurs cyclistes ? Pour les candidats à une carrière professionnelle, l’équipe Arkea-Samsic mène une campagne basée sur les données de compétitions et d’entraînement, sur route et sur home-trainer.« Jusqu’à présent, le recrutement était basé sur le relationnel, les connaissances des uns et des autres », explique Kevin Yven,...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut