Le leader druze libanais Walid Joumblatt a mis en garde vendredi contre une "destruction de la formule libanaise" et les "vengeances personnelles" alors que le gouvernement libanais a débuté des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) devant permettre au pays, qui traverse sa plus grave crise économique depuis 30 ans, de débloquer une assistance financière.
"Le danger que présentent certains membres de l'équipe de négociations du Liban (avec le FMI) et d'autres de la société Lazard, c'est qu'ils sont mus par des rancunes personnelles qui peuvent les amener à adopter une pensée baasiste qui détruit la formule libanaise, en termes de pluralisme intellectuel, patrimonial et politique qui datent du temps de Fakhreddine et de celui des missionnaires dans un contexte de scandales au coeur du pouvoir et d'interdiction pour la justice de jouer son rôle", a écrit M. Joumblatt.
L’équipe de négociateurs libanais avait tenu mercredi sa première réunion officielle avec le FMI. Pour rappel, l’exécutif a également mandaté deux cabinets de conseil pour l’épauler dans les négociations, Lazard pour le côté financier et Cleary Gottlieb Steen & Hamilton LLP pour le volet légal.
Le leader druze est un opposant déclaré au Courant patriotique libre, fondé par le président Michel Aoun et dirigé par l'un de ses gendres, Gebran Bassil.
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