Le coordonnateur spécial du secrétaire général de l’ONU au Liban, Jan Kubis, qui s'exprime énormément ces dernières semaines sur la situation du pays qui traverse sa plus grave crise économique et financière en 30 ans, a affirmé lundi que les responsables n'étaient plus en mesure de négliger les besoins des Libanais, dans un contexte de regain de la contestation depuis plusieurs jours, parfois émaillé par des violences.
"C'est un message fort adressé au pouvoir et aux responsables politiques lors des manifestations pacifiques à Tripoli et d'autres villes à la mémoire du martyr Fawaz Samman et pour réclamer leurs droits", a écrit M. Kubis sur Twitter, en référence au jeune manifestant décédé lundi dernier après avoir été grièvement blessé par une balle qu’il a reçue lors des affrontements avec l’armée. "Négliger les besoins et les revendications des habitants de Tripoli et du peuple libanais n'est plus possible", a-t-il conclu.
Surnommée "l de la révolution", Tripoli, l'une des places fortes du mouvement de contestation, a été le théâtre la semaine dernière de trois nuits consécutives de violences où des manifestants étaient sortis pour dénoncer une chute de leur pouvoir d'achat.
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