Le Venezuela dit avoir déjoué une "invasion maritime" de "mercenaires" venant de Colombie

Le Venezuela a affirmé avoir déjoué dimanche une tentative d'"invasion par voie maritime" de "mercenaires" en provenance de Colombie, dont le but était d'"assassiner" des dirigeants du gouvernement socialiste et de fomenter "un coup d'Etat" contre Nicolas Maduro. Selon le ministre de l'Intérieur Nestor Reverol, les "terroristes" ont tenté d'aborder les côtes du Venezuela dans la nuit de samedi à dimanche à bord de vedettes rapides dans l'Etat de La Guaira, à environ une heure de route au nord de Caracas.

Certains "mercenaires" ont été abattus et d'autres arrêtés lorsque l'armée et la police sont intervenues pour déjouer cette "opération terroriste", a ajouté le ministre dans une déclaration à la télévision. L'opération des forces de l'ordre "se poursuit, nous continuons à effectuer un ratissage minutieux sur terre, en mer et dans les airs", a-t-il indiqué. Selon Nestor Reverol, ces "mercenaires" venaient de Colombie et comptaient "commettre des actes terroristes, assassiner des dirigeants du gouvernement révolutionnaire" et, in fine, "tenter un nouveau coup d'Etat" contre le président socialiste.

Le Venezuela et la Colombie ont rompu leurs relations diplomatiques en février 2019. Nicolas Maduro accuse fréquemment son homologue Ivan Duque d'être impliqué dans des "complots" visant à le renverser et/ou l'assassiner avec le soutien des Etats-Unis. Le gouvernement de M. Duque nie ces accusations. La Colombie, tout comme les Etats-Unis et près de soixante pays, reconnaît l'opposant Juan Guaido comme président par intérim, estimant que la présidentielle de 2018 qui a permis à Nicolas Maduro de se maintenir au pouvoir était frauduleuse.

Les affirmations de Nestor Reverol interviennent un peu plus d'un an après l'appel au soulèvement de l'armée lancé par Juan Guaido. Le 30 avril 2019, l'opposant avait, en vain, tenté d'inciter les casernes à se rebeller contre Nicolas Maduro. Ce dernier jouit du soutien de l'état-major de l'armée, pièce-maîtresse du système politique vénézuélien, mais aussi de la Chine, de la Russie et de Cuba.