Rebond du nombre de décès en 24 heures en France

La France a passé lundi la barre des 23.000 morts du coronavirus, selon le bilan officiel publié par les autorités, à la veille de la présentation par le Premier ministre Edouard Philippe du plan de déconfinement progressif qui doit entrer en vigueur le 11 mai. Avec 437 décès sur les dernières 24 heures, le bilan quotidien connaît un rebond, après plusieurs jours de baisse continue.

Dans le détail, l'épidémie a tué 14.497 (+295) personnes dans les hôpitaux et 8.796 (+142) dans les maisons de retraite et autres établissements médico-sociaux, soit 23.293 morts au total depuis début mars. Le nombre de patients en réanimation continue quant à lui de baisser, avec 74 malades de moins pour s'établir à 4.608.

Mardi après-midi Edouard Philippe doit présenter devant les députés le plan de déconfinement pour le pays qui tourne au ralenti depuis le 17 mars, afin d'endiguer l'épidémie. C'est un véritable exercice d'équilibriste auquel le gouvernement français doit se livrer: relancer l'économie sans relancer l'épidémie. La crise s'est traduite très concrètement dans les chiffres du chômage en mars en France, avec une hausse record de 7,1% sur un mois (+246.100 personnes).

A deux semaines du début du déconfinement, les questions sont nombreuses: où rendre les masques obligatoires? Quels tests et pour qui? Réouverture des commerces partout ou par régions françaises ? Quid des entreprises? Et les vacances d'été? Le Conseil scientifique chargé d'éclairer le gouvernement français a livré samedi soir ses recommandations pour une "levée progressive et contrôlée du confinement". Divergence notable avec les choix gouvernementaux, il préconise que crèches et établissements scolaires restent fermés jusqu'en septembre mais a pris "acte de la décision politique" de les rouvrir progressivement dès mai, en "prenant en compte les enjeux sanitaires mais aussi sociétaux et économiques".

Pour la rentrée scolaire, le conseil préconise notamment le port obligatoire d'un masque antiprojections dans les collèges et lycées, pour le personnel et les élèves. Le Conseil scientifique préconise par ailleurs d'autoriser les déplacements entre régions par transports en commun si les mesures de précaution sont respectées. Il déconseille cependant "fortement" les déplacements internationaux pendant encore quelques mois.