Berry : Je ne défends pas Riad Salamé

Vivement critiqué sur les réseaux sociaux, le président du Parlement libanais Nabih Berry a assuré dimanche qu'il ne prenait pas la défense du gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, alors que la livre libanaise poursuit son effondrement dans un contexte de crise économique et financière, la pire en trente ans.

"Que tout le monde sache que moi, Nabih Berry, je ne défends pas Riad Salamé, ni personne d'autre, mais je défends le Liban", a déclaré M. Berry dans une interview au quotidien an-Nahar.

"Il n'est pas nécessaire de rappeler que j'ai été le premier à m'exprimer pour protester contre le contrôle des capitaux et contre toute autre ingénierie financière. J'ai été aussi le premier à demander au gouvernement de ne pas jouer avec le dollar et de prendre un certain nombre de mesures appropriées et rapides pour préserver l'argent des déposants", a-t-il ajouté.

M. Berry a en outre précisé qu'il n'y avait pas eu de vote lors du dernier Conseil des ministres sur la révocation du gouverneur de la BDL.

Vendredi, le Premier ministre s'en était pris avec virulence au gouverneur de la Banque du Liban, alors que la livre libanaise poursuit sa chute libre par rapport au dollar. Jeudi, elle avait atteint les 3.700 livres pour un dollar chez certains agents de change, loin de son taux officiel de 1.507,5 LL. Le lendemain, plusieurs personnalités sunnites opposées aux partis politiques qui soutiennent le gouvernement de Hassane Diab s'en sont pris au Premier ministre.