La justice britannique a condamné vendredi le géant de l'audit financier Ernst & Young à verser 10,8 millions de dollars (près de 10 millions d'euros) de dommages et intérêts à un lanceur d'alerte licencié après avoir mis en cause les pratiques d'un raffineur d'or de Dubai.
Amjad Rihan avait poursuivi le cabinet d'audit, devenu depuis EY, après avoir été licencié, car il avait accusé son employeur d'avoir tenté de supprimer un rapport mettant en cause en 2013 des irrégularités dans les pratiques du négociant Kaloti, qui les a toujours niées.
Selon les avocats de l'ancien auditeur, celui-ci avait mis en lumière des milliards de dollars de transaction en cash et des tentatives de tromper les autorités en important des quantités d'or recouverte d'argent. La société était également mise en cause pour des achats d'or dans des zones de conflit.
Vendredi, la Haute-Cour de Londres lui a donné raison, dans un jugement qui a fait suite à un procès de trois semaine plus tôt cette année.
"Ma vie a été mise sens dessus dessous alors que j'ai été puni pour avoir fait mon travail avec éthique, professionnalisme", a-t-il déclaré dans un communiqué.
"La cour a tranché en ma faveur et a estimé que EY a rompu ses devoirs envers moi, j'en suis très reconnaissant", a-t-il ajouté.
Selon la BBC, EY s'est déclaré "surpris et déçu" de la décision, dont l'entreprise entend faire appel.
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