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Coronavirus: les 27 se concertent sur la fermeture des frontières de l'Europe


Photo d'illustration AFP

Les dirigeants européens se sont retrouvés mardi par vidéoconférence et devraient décider de la fermeture des frontières extérieures de l'Union afin de tenter d'endiguer la pandémie de nouveau coronavirus, dont l'Europe est désormais l'épicentre.

Les 27 doivent approuver une proposition de la Commission européenne d'interdire les voyages "non essentiels" vers l'UE, pour une durée initiale de trente jours, lors de cette deuxième réunion au sommet à distance, en une semaine. Ils devraient aussi préciser à quel moment cette mesure s'appliquerait.

Cette fermeture des frontières extérieures de l'UE compte un certain nombre d'exceptions (ressortissants européens et leur famille, résidents de longue date, Britanniques, diplomates, personnel soignant, chercheurs...).

Le président français Emmanuel Macron, qui a annoncé lundi soir un confinement de la population en France, a annoncé que cette mesure entrerait en vigueur dès mardi midi.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a insisté sur la nécessité pour les 27 de coordonner leurs actions à l'intérieur du bloc, alors que plusieurs Etats membres ont fermé partiellement leurs frontières, comme l'Allemagne, ou totalement, comme l'Espagne, et souligné l'importance d'une libre circulation des biens, notamment des produits médicaux.

Jusqu'à présent, dix pays membres de l'UE ou de l'espace Schengen ont introduit des contrôles à leurs frontières.

Des "citoyens de l'Union européenne sont non seulement bloqués à l'étranger mais aussi en Europe et cela doit cesser", a déploré mardi Mme von der Leyen dans un message sur Twitter, peu avant de participer à la vidéo-conférence.

Face au coronavirus, les pays européens ont adopté des politiques plus ou moins drastiques: certains comme l'Italie, l'Espagne ou la France ont opté pour un confinement de la population, tandis que les Pays Bas excluent une telle solution en misant sur le développement d'une immunité collective.

La présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde, et le président de l'Eurogroupe, Mario Centeno, assistent également à cette réunion extraordinaire des 27 sous la présidence de Charles Michel, qui devrait aussi aborder la question des mesures économiques face au coronavirus.

Lundi soir, les 27 ministres des Finances de l'UE ont promis de "faire tout le nécessaire" pour répondre aux difficultés économiques engendrées par l'épidémie mais sans recourir pour le moment au fonds de sauvetage de la zone euro (MES).

Ce mécanisme avait été créé en 2012, lors de la crise de la dette, pour venir en aide aux Etats rencontrant des problèmes de financement sur les marchés.

Outre les traditionnelles réticences des pays d'Europe du Nord, comme l'Allemagne, certains, dont l'Italie,jugent qu'un tel signal pourrait plus inquiéter que rassurer les marchés.

La Commission européenne a promis une "flexibilité maximale" dans l'application des règles européennes sur les budgets des Etats, en particulier sur leur déficit et la fameuse "règle des 3%". Elle s'est aussi engagée à être plus conciliante sur les aides d'Etat.

Les dirigeants européens se sont retrouvés mardi par vidéoconférence et devraient décider de la fermeture des frontières extérieures de l'Union afin de tenter d'endiguer la pandémie de nouveau coronavirus, dont l'Europe est désormais l'épicentre.Les 27 doivent approuver une proposition de la Commission européenne d'interdire les voyages "non essentiels" vers l'UE, pour une durée...