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Moyen-Orient - Santé

Le coronavirus se diffuse en Europe, l’inquiétude aussi

Un premier cas détecté hier au Brésil ; l’épidémie semble avoir atteint un pic en Chine.

À Milan, des personnes portant un masque de protection, hier. Yara Nardi/Reuters

Après l’Italie, le nouveau coronavirus se propage désormais à travers l’Europe, mais aussi en Amérique latine, où un premier cas a été détecté hier au Brésil, aiguisant les inquiétudes dans le monde entier. Le malade brésilien, un sexagénaire de Sao Paulo, la plus grande mégapole d’Amérique latine avec 12 millions d’habitants, avait séjourné en Italie. Il a été placé à l’isolement à domicile et « va bien ».

Aux États-Unis, jusqu’ici relativement épargnés, le président Donald Trump a prévu de s’exprimer sur le « coronavirus » (sic) à 23h00 GMT, mais il a déjà accusé ses opposants démocrates et certains médias de noircir le tableau et d’affoler les marchés, alors que les autorités sanitaires américaines ont pourtant dit s’attendre à une propagation aux États-Unis.

Le coronavirus est apparu depuis mardi dans plusieurs nouveaux pays européens : Autriche, Suisse, Croatie et Grèce, ainsi qu’en Algérie. La France a annoncé hier son premier mort français.

Le Covid-19 concerne désormais, Chine mise à part, une quarantaine de nations où il a fait une cinquantaine de morts et près de 2 800 contaminations. Mais l’épidémie semble avoir atteint un pic en Chine : les autorités ont annoncé hier 52 nouveaux décès en 24 heures, le chiffre le plus bas depuis plus de trois semaines. Au total, le virus a contaminé quelque 78 000 personnes en Chine, dont plus de 2 178 en sont mortes.

« Pas de panique »

En Autriche, deux premiers cas ont été détectés mardi dans un hôtel d’Innsbruck, au cœur des Alpes : un couple d’Italiens venus des environs de Milan, région la plus touchée d’Italie. En Croatie, c’est un jeune homme ayant séjourné à Milan qui est devenu le premier cas dans les Balkans. Son frère est devenu hier le second cas confirmé. En Suisse, le premier cas concerne aussi un homme revenu de la région de Milan, tandis qu’en Grèce, une femme de 38 ans ayant voyagé en Italie du Nord a été contaminée. En Afrique, un Italien arrivé le 17 février en Algérie est devenu la seconde personne infectée du continent après un premier cas en Égypte.

L’Italie, le pays européen le plus touché avec plus de 370 cas et 12 morts, apparaît donc comme une plateforme de diffusion du virus. Plusieurs capitales ont déconseillé de s’y rendre et encadrent le retour des personnes y ayant séjourné, bien que ses voisins se soient engagés à garder leurs frontières ouvertes. « Le problème c’est l’économie. On voit les chiffres, cette crise est en train de mettre le pays à genoux », s’inquiète Daniele Vaccari, un jeune pâtissier de Secugnago, un petit village du nord de l’Italie.

Rugby, c’est fini

La France, où le dernier cas concerne « un Français qui rentre d’un séjour en Lombardie », « invite » ses ressortissants à éviter les régions d’Italie à risque. La Russie a aussi déconseillé à ses citoyens de se rendre dans toute l’Italie, ainsi qu’en Iran et en Corée du Sud, et Londres s’est prononcé contre tout voyage non essentiel dans les zones italiennes à risque, alors qu’environ 3 millions de Britanniques visitent la péninsule chaque année. Autre effet collatéral, le match de rugby, dans le cadre du tournoi des Six-Nations entre l’Irlande et l’Italie, prévu le 7 mars à Dublin, a été reporté sine die en raison de l’épidémie.

« Nous ne devons pas tomber dans la panique », a toutefois exhorté hier à Rome la commissaire européenne à la Santé Stella Kyriakides, tout en appelant les pays européens à « se préparer à une augmentation des cas et à bien se coordonner ». Événements culturels ou sportifs annulés, économie en berne et dégringolade des marchés financiers : au niveau planétaire, l’épidémie et ses conséquences inquiètent l’OMS. Le monde n’est « tout simplement pas prêt » à y faire face, a averti mardi Bruce Aylward, l’expert qui dirige la mission conjointe OMS/Chine. En Corée du Sud, le nombre de contaminations a encore bondi pour dépasser le millier de cas. Le pays, qui dénombre 12 morts, est le premier foyer mondial de contamination après la Chine. Le bilan s’élève à 1 261 personnes touchées, après l’annonce de 284 nouveaux cas dont un soldat américain.

Source : AFP

Après l’Italie, le nouveau coronavirus se propage désormais à travers l’Europe, mais aussi en Amérique latine, où un premier cas a été détecté hier au Brésil, aiguisant les inquiétudes dans le monde entier. Le malade brésilien, un sexagénaire de Sao Paulo, la plus grande mégapole d’Amérique latine avec 12 millions d’habitants, avait séjourné en Italie. Il a été placé...

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