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Libye : Sarraj réclame une force militaire internationale


Le chef du Gouvernement libyen d'union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj, lors d'une conférence de presse à Tripoli, en Libye, le 15 janvier 2020. Photo AFP / MAHMUD TURKIA

Le chef du Gouvernement libyen d'union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj, a réclamé le déploiement d'une "force internationale de protection" en Libye au cas où le maréchal Haftar reprendrait les hostilités, à la veille d'un sommet international pour relancer le processus de paix.

"Si Khalifa Haftar ne met pas un terme à son offensive, la communauté internationale va devoir intervenir avec une force internationale de protection de la population civile libyenne", a-t-il affirmé dans un entretien au quotidien allemand Die Welt avant ce sommet à Berlin où il sera présent ainsi que l'homme fort de l'est libyen. "Nous saluerions une force de protection non pas parce que nous devons être protégés en tant que gouvernement mais pour la protection de la population civile libyenne constamment bombardée depuis neuf mois", a-t-il ajouté. Selon lui, une telle mission armée devrait être placée "sous l'égide de l'ONU" et il devrait être décidé si c'est l'Union européenne, l'Union africaine ou la Ligue arabe qui y participe, a précisé M. al-Sarraj.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a lui même appelé les Européens à "dépasser leurs divisions" et à s'impliquer davantage dans la recherche d'une solution pour mettre fin au conflit. "Si un cessez-le feu est conclu dimanche (...), l'UE doit être prête à aider à mettre en oeuvre et à surveiller ce cessez-le-feu, éventuellement avec des soldats, dans le cadre d'une mission de l'UE", a-t-il déclaré dans un entretien publié vendredi par le magazine Der Spiegel.
L'UE, en particulier l'Allemagne, s'inquiète d'un éventuel afflux de migrants si la situation se détériore encore en Libye.

Le chef du gouvernement libyen a critiqué le niveau d'implication des Européens jusqu'ici. "Malheureusement le rôle de l'UE a été jusqu'ici très modeste (...) bien que certains pays de l'UE aient une relation particulière à la Libye et bien que nous soyons voisins et ayons de nombreux intérêts en commun", a-t-il regretté.

Les dirigeants des principaux pays impliqués dans le conflit qui déchire la Libye se réunissent dimanche à Berlin pour tenter de mettre fin aux interférences étrangères multiples dans ce pays. 

Un engagement à respecter l'embargo sur les livraisons d'armes est notamment attendu, selon le projet d'accord final vu par l'AFP. Il doit aussi lancer un appel à un arrêt "total" et durable des hostilités sur le terrain.

Le chef du Gouvernement libyen d'union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj, a réclamé le déploiement d'une "force internationale de protection" en Libye au cas où le maréchal Haftar reprendrait les hostilités, à la veille d'un sommet international pour relancer le processus de paix.
"Si Khalifa Haftar ne met pas un terme à son offensive, la communauté internationale va devoir intervenir...