La colère populaire a été exacerbée par une dégradation rapide ces dernières semaines de la situation socioéconomique et l'incapacité des autorités à former un gouvernement, plus de deux mois après la démission du Premier ministre Rafic Hariri.
Les violences ont commencé devant l'une des principales entrées du Parlement, au coeur de Beyrouth, lorsque des contestataires s'en sont pris aux membres de la police anti-émeute, stationnés derrière des barricades et des barbelés.
Les manifestants, certains au visage masqué, ont lancé différents projectiles, notamment des pierres, des poteaux de signalisation et des branches d'arbres. Quelques uns ont tenté de franchir les barbelés.
La police anti-émeute a dispersé la foule au moyen de canons à eau avant de recourir à des tirs de gaz lacrymogène.
Selon la Croix-rouge libanaise, 100 personnes ont été blessées durant les affrontements, dont 40 ont été transportés vers des hôpitaux de la ville.
Les heurts se poursuivent en début de soirée. Retranchés dans les rues aux alentours du Parlement, les manifestants lancent des pierres et des feux d'artifices sur les forces de l'ordre.
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