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Syrie : les camps de déplacés du Nord-Est sont des "cocotte minute", met en garde Le Drian

Le camp de déplacés syriens d'Al-Hol. Photo d'archives AFP

Les camps de déplacés du nord-est de la Syrie sont dans une situation humanitaire "très préoccupante" et peuvent se transformer en "cocotte minute" avec la fermeture de l'accès à ces zones depuis l'Irak pour l'aide internationale, a souligné mardi le ministre français des Affaires étrangères.

"La situation humanitaire dans les camps est de plus en plus préoccupante, ce qui peut amener à une espèce de cocotte minute qui risque de faire exploser des situations à Al-Roj et Al-Hol", a déclaré Jean-Yves Le Drian devant la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.

La Russie a imposé vendredi une réduction drastique de l'aide humanitaire transfrontalière apportée à la population syrienne depuis 2014, prolongée par le Conseil de sécurité de l'ONU pour seulement six mois et via uniquement deux points frontaliers avec la Turquie.

La résolution adoptée supprime le point de passage avec l'Irak, à Al Yarubiyah, par lequel transitait une importante aide médicale au profit de 1,3 million d'habitants du Nord-Est syrien. Ce blocage va "limiter nos capacités d'action", a concédé Jean-Yves Le Drian, rappelant que son ministère avait mobilisé 50 millions d'euros d'aide humanitaire en 2019 entre le nord-est et le nord-ouest de la Syrie.

Le camp d'Al-Hol, surpeuplé, accueille plus de 70.000 personnes, des civils déplacés par la guerre mais aussi des familles de jihadistes - notamment européennes - dont la colère et les tentatives récurrentes d'évasion sont contenues à grande peine.

Jean-Yves Le Drian a réitéré que les jihadistes français détenus par les Kurdes syriens devaient être jugés "au plus près du lieu où ils ont commis leur crime même si l'instabilité de la région rend les options disponibles plus compliquées" et n'avaient pas vocation à être rapatriés en France.

La ministre française de la Justice Nicole Belloubet avait semé le trouble samedi en évoquant l'hypothèse d'un rapatriement, faute notamment de pouvoir mettre en place un tribunal spécial en Irak au vu de la situation politique tendue dans ce pays.

Les camps de déplacés du nord-est de la Syrie sont dans une situation humanitaire "très préoccupante" et peuvent se transformer en "cocotte minute" avec la fermeture de l'accès à ces zones depuis l'Irak pour l'aide internationale, a souligné mardi le ministre français des Affaires étrangères.
"La situation humanitaire dans les camps est de plus en plus préoccupante, ce qui peut amener...