Au Liban, les indicateurs épidémiques de l’influenza sont dans les normes saisonnières

Il a suffi que des cas de grippe ou d’influenza soient signalés en ville pour qu’une certaine panique, alimentée par des commentaires infondés sur les réseaux sociaux concernant une forte épidémie d’influenza au Liban et dans les pays arabes, se propage à travers le pays. Une situation qui a poussé le ministère de la Santé publique à publier un communiqué pour tranquilliser les gens, appelant les médias et les utilisateurs des réseaux sociaux à « la vigilance dans la diffusion des informations ».

Aussi, en réponse à ces rumeurs, le ministère a-t-il affirmé que les cas d’influenza signalés à ce jour ne sont pas plus importants que ceux signalés l’an dernier à la même période, rappelant dans ce cadre que la saison de grippe commence généralement avec le début de l’hiver qui s’accompagne d’une chute des températures. « Au Liban, peut-on lire dans le texte, la saison d’influenza a commencé en décembre, sachant que les virus les plus signalés sont de type B, suivis du virus A(H1N1). Les indicateurs épidémiques sont dans les normes saisonnières. L’évolution des indicateurs de grippe est suivie hebdomadairement par les services épidémiologiques du ministère de la Santé publique. »

Il existe deux types de virus de grippe chez l’homme : les virus de type A et ceux de type B. Les virus de type A sont ceux qui causent des pandémies dans le monde, ceux du type B sont beaucoup plus responsables d’épidémies localisées de moins grande envergure. On estime qu’il existe actuellement quatre virus de grippe en circulation dans le monde et qui sont inclus dans le vaccin saisonnier de l’influenza : A(H1N1), A(H3N2), B/Victoria et B/Yamagata.

Contactés par L’Orient-Le Jour, deux spécialistes expliquent qu’ils rencontrent beaucoup de cas de grippe, mais « que cela est normal en cette période de l’année ». Rappelant que l’influenza se traduit par une fièvre et une toux souvent accompagnée d’un rhume (écoulement nasal), ils notent que « certains virus peuvent donner les mêmes symptômes que ceux de la grippe ».

Prévention
Le ministère de la Santé publique insiste en outre sur la nécessité de prévenir l’influenza en se faisant vacciner contre la maladie, notamment si on fait partie des personnes à risque : enfants âgés de plus de six mois, personnes âgées de plus de 65 ans, agents de santé et personnes souffrant de problèmes respiratoires chroniques (asthme, bronchite chronique...), de problèmes cardiaques, d’une insuffisance rénale, d’une immunodéficience, de diabète...

Selon les recommandations internationales, le vaccin doit être effectué avant le début de l’hiver, idéalement entre septembre et octobre, d’autant qu’il faut compter deux à trois semaines pour qu’il développe son efficacité. Toutefois, il est possible de se faire vacciner même en décembre, voire en janvier, puisqu’on sera protégé contre les souches de la maladie qui n’ont pas encore sévi.

Le vaccin existe sous deux formes : injectable développé à partir du virus tué et via spray nasal développé à partir du virus vivant atténué. Ce dernier ne peut pas être donné à des personnes présentant une immunodéficience, un asthme ou une bronchite chronique, aux femmes enceintes, aux enfants âgés de moins de deux ans et aux personnes âgées de plus de 50 ans. Selon des études internationales, le vaccin antigrippal à partir du virus tué est aussi efficace que celui développé à partir du virus vivant atténué.

Au nombre des précautions de la grippe également : se laver les mains régulièrement, notamment après avoir toussé ou éternué ; ne pas tousser ou éternuer en face de quelqu’un; éviter les embrassades si on est malade, rester loin des personnes grippées notamment si on est à risque.

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