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Sport - Marathon de Beyrouth

Prémonition et message d’espoir

Photo fournie par la BMA

Si, localement, il ne fallait retenir, de cette année 2019, qu’un seul événement majeur, d’un point de vue sportif, ce serait bien sûr l’annulation pure et simple du marathon de Beyrouth. Après l’éclatement de la « révolution du 17 octobre », qui perdure jusqu’à aujourd’hui, l’Association du marathon de Beyrouth (BMA, son acronyme anglais) s’est vue dans l’obligation, après un premier report sine die de la course qui était prévue le dimanche 10 novembre, d’annuler définitivement la 17e édition de l’événement par crainte pour la sécurité des participants et des bénévoles engagés pour l’organisation et la bonne tenue du marathon. Ainsi, la prochaine édition de la course se tiendra le dimanche 8 novembre 2020, selon la décision prise par la BMA.

Pourtant, le marathon de Beyrouth s’était couru depuis sa 1re édition en 2003 sans discontinuer, malgré les crises récurrentes subies par le pays. Lors d’une interview accordée en octobre à L’Orient-Le Jour (voir notre édition datée du 9/10/2019), le président-directeur général de la BMA, Peter Mouracadé, avait mis l’accent sur les retombées positives – sociales et économiques – de l’événement, et avait insisté sur son pouvoir pacificateur et unificateur au Liban. Comme May el-Khalil, fondatrice et présidente de la BMA, Peter Mouracadé, très engagé pendant la révolte, avec un bataillon de volontaires, pour le nettoyage des places et le tri des déchets, avait souligné les raisons d’être du marathon, qui « a commencé avec le rêve de créer la cohésion sociale et de promouvoir la paix dans un pays qui en avait désespérément besoin ». Selon lui, « le marathon met en avant l’amour d’autrui, la camaraderie et le don (pour des causes humanitaires) ». D’ailleurs, le slogan de la BMA n’est-il pas « Peace, Love, Run » (Paix, Amour, Course) ? Et cette année, comme chaque année depuis ses débuts, la course elle-même s’était choisie une devise : « Ensemble, nous faisons bouger la nation ».

Comme une prémonition des événements qui ont crépité en octobre et qui ont vu la société civile libanaise s’unir, toutes communautés religieuses et obédiences politiques confondues, pour précisément faire « bouger la nation »… Comme un message d’espoir en somme, toutefois tronqué au niveau sportif mais néanmoins porté par la rue « désobéissante ». Cette rue qui a fait montre de solidarité humanitaire, d’entraide et de secours envers son prochain défavorisé. Message d’espoir peut-être reporté (sportivement) à l’an prochain, mais message reçu 5/5 par les Libanais de tous bords !

Si, localement, il ne fallait retenir, de cette année 2019, qu’un seul événement majeur, d’un point de vue sportif, ce serait bien sûr l’annulation pure et simple du marathon de Beyrouth. Après l’éclatement de la « révolution du 17 octobre », qui perdure jusqu’à aujourd’hui, l’Association du marathon de Beyrouth (BMA, son acronyme anglais) s’est vue dans...

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