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Culture - Concert

Parce que la musique est essentielle, alléluia !

Le festival Beirut Chants a clôturé sa 12e saison dimanche 22 décembre, avec le chœur de l’USJ et le magnifique « Messie » de Haendel.

Yasmina Sabbah.

Il n’y avait plus que le parking de l’église Saint-Joseph, ce soir-là, que les mélomanes n’avaient pas investi, pour venir assister au concert, tant attendu en cette période aux émotions mitigées, de clôture de la 12e édition du festival de Beirut Chants. On avait multiplié les chaises en plastique et improvisé tout genre de sièges et d’assises pour accueillir un nombre de personnes rarement atteint.

Parce que la prière rend plus fort et plus serein : « Redressez-vous, regardez, quittez vos robes de tristesse, le Seigneur est proche, la Vierge enfante le bonheur. » Voilà les mots que le père Gabriel Khaïrallah s.j., préfet de l’église Saint-Joseph – qui a offert son église, son temps et sa générosité en ces temps difficiles –, avait suspendus au-dessus du magnifique crucifix en or pour renforcer la foi des croyants. La directrice de chorale de l’Université Saint-Jospeh Yasmina Sabbah confie d’ailleurs que « la chorale doit beaucoup au père Khairallah ».

Micheline Abi Samra, fondatrice et directrice de Beirut Chants, prend la parole pour remercier d’abord la Fondation Tamari et IDM (les deux principaux sponsors), ainsi que l’Université Saint-Joseph, le recteur Salim Daccache et toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de ce projet, et en particulier Yasmina Sabbah. L’apparition de cette dernière, dans une robe couleur lumière (création Élie Saad, couturier et membre de la chorale), tiare en florale épinglée à sa chevelure dorée, a fait de l’ombre aux anges en cette période de la Nativité.

C’est en puissance que le chœur (de plus en plus performant et discipliné) entame la première partie du concert, des extraits du Messie de Haendel, avec maîtrise et justesse. C’est l’occasion pour le public de (re)découvrir le ténor Haitham Haïdar dans une capeline galonnée de cordons dorés, et dont la voix chaude, riche, puissante et agile, avec une capacité incroyable dans les aigus, forçait le silence et le respect, ainsi que la soprano Marie Josée Matar, dont la voix légère et souple et la virtuosité faisaient merveille. Sans oublier les œuvres de deux jeunes compositeurs, Khalil Chahine et Vartan Agopian, qui ont réservé à l’assistance une belle surprise en fin de concert : un beau medley de cantiques de Noël. La soirée s’est terminée par une longue ovation debout dont les échos ont peut-être résonné loin dans la ville, à travers le bruit des casseroles et des tambours de la révolution.

La place du journaliste
Au soir du dimanche 22 décembre, en cette période de l’année où la beauté a déserté tous nos sens, L’Orient-Le jour, venu couvrir le concert de clôture de Beirut Chants, a failli repartir les bras ballants et rater un moment musical magique. Arrivés à l’heure, nous nous trouvons pourtant obligés de justifier notre présence et de décliner notre identité à trois reprises, avant de pouvoir finalement accéder à la salle. Quelques humiliations et argumentations plus tard, nous voilà enfin assis avec le sentiment d’avoir presque arraché notre place de force. De quoi se poser la question : pourquoi faut-il être mal reçu, quand on est venu d’abord pour servir l’art, ensuite faire son devoir de journaliste ?


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Il n’y avait plus que le parking de l’église Saint-Joseph, ce soir-là, que les mélomanes n’avaient pas investi, pour venir assister au concert, tant attendu en cette période aux émotions mitigées, de clôture de la 12e édition du festival de Beirut Chants. On avait multiplié les chaises en plastique et improvisé tout genre de sièges et d’assises pour accueillir un nombre de...

commentaires (2)

curieux article venu faire un compte rendu du concert, et qui contient: 2 erreurs (ce dernier dimanche etait le 22 decembre, et non pas le 23), un defoulement-etat d'âme inapproprié (le couplet sur le mauvais accueil du journaliste n'a pas sa place, et quand il y a foule, c'est pareil pour tout le monde, vous n'avez pas idée de ce que les melomanes et autres spectateurs souffrent), et une citation bizarre dans la bouche de yasmina, fort heureusement corrigée ultérieurement (la chorale ME doit beaucoup) alors qu'il s'agirait (?) du pere Khairallah à qui on doit beaucoup... y a-t-il encore des correcteurs à l'Orient-le Jour?

kindarji joseph

12 h 58, le 24 décembre 2019

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Commentaires (2)

  • curieux article venu faire un compte rendu du concert, et qui contient: 2 erreurs (ce dernier dimanche etait le 22 decembre, et non pas le 23), un defoulement-etat d'âme inapproprié (le couplet sur le mauvais accueil du journaliste n'a pas sa place, et quand il y a foule, c'est pareil pour tout le monde, vous n'avez pas idée de ce que les melomanes et autres spectateurs souffrent), et une citation bizarre dans la bouche de yasmina, fort heureusement corrigée ultérieurement (la chorale ME doit beaucoup) alors qu'il s'agirait (?) du pere Khairallah à qui on doit beaucoup... y a-t-il encore des correcteurs à l'Orient-le Jour?

    kindarji joseph

    12 h 58, le 24 décembre 2019

    • Merci pour votre commentaire. L'erreur a été corrigée.

      L'Orient-Le Jour

      13 h 03, le 24 décembre 2019

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