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Réforme des retraites en France : le réveillon de Noël perturbé par les grèves

Des voyageurs sur un quai gare de l'Est, le 23 décembre à Paris. REUTERS/Gonzalo Fuentes

Pas de répit pour Noël: les grévistes mobilisés contre la réforme controversée des retraites en France veulent "maintenir la flamme" pendant les fêtes et continuent à paralyser largement les transports publics. De son côté le gouvernement a annoncé une série de réunions de de concertation avec les syndicats à partir du 7 janvier.

Après un week-end de départ en vacances très compliqué pour les voyageurs, seuls 40% des trains à grande vitesse (TGV) et trains express régionaux circulaient lundi - au 19e jour du mouvement - et 20% des trains de la banlieue parisienne.

Dans la capitale française, seules deux lignes de métro sur seize - des lignes automatisées - fonctionnaient normalement.

Et encore: des manifestants ont brièvement bloqué lundi matin l'une de ces deux lignes, en envahissant les quais à la station Gare de Lyon. Il n'y a pas eu d'interpellation, ni de blessé ou de dégradations.

"Le libre exercice du droit de grève n'est pas un droit à envahir, à bloquer, à intimider les voyageurs", a réagi la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, jugeant "de telles actions inadmissibles".

La situation ne devrait pas s'améliorer mardi, veille de Noël: les trains de banlieue en région parisienne arrêteront progressivement de circuler "en fin de journée" et ne reprendront que mercredi daprès-midi, a prévenu la Société Nationale des Chemins de Fer français (SNCF).

La SNCF prévoit une circulation ferroviaire "très perturbée" mardi, avec en moyenne deux TGV sur 5.

La suspension du mouvement n'est donc toujours pas au programme, en dépit de l'appel du président français Emmanuel Macron, qui a affirmé qu'il faut "savoir faire trêve" et a invoqué "l'esprit de responsabilité" des grévistes.

Le nouveau "M. Retraites" du gouvernement, Laurent Pietraszewski, a appuyé le message dimanche. Il a estimé que les propositions mises sur la table à la SNCF et la RATP (métros parisiens), concernant la progressivité du recul de l'âge de départ ou le niveau des pensions, devaient "permettre de reprendre le travail".

La très grande majorité des syndicats ne sont pas de cet avis. L'un d'eux, la CGT, a promis toute une série d'actions entre Noël et le Nouvel An afin de maintenir la pression sur le gouvernement, avec l'organisation de concerts à la gare d'Austerlitz à Paris, des repas en gare ou des rassemblements devant des mairies ou permanences du parti du président, LREM.

Le projet de réforme vise à créer un système universel de retraites à points et à supprimer les nombreux régimes spéciaux qui permettent à certains Français, notamment les conducteurs de trains, de partir plus tôt à la retraite.

Il inclut de plus une forte incitation à travailler jusqu'à 64 ans, contre 62 ans pour l'âge "légal" de départ en retraite.

"Nous ne reviendrons pas sur la suppression des régimes spéciaux", a affirmé dimanche Laurent Pietraszewski.

Les syndicats CGT et FO, parmi les plus opposés à la réforme, ont d'ores et déjà appelé à une mobilisation le 9 janvier.

Les partenaires sociaux seront reçus le 7 janvier par les ministres du Travail et de la Santé, Muriel Pénicaud et Agnès Buzyn. Les discussions se poursuivront ensuite pour évoquer notamment la situation du personnel hospitalier ou des enseignants, avant la présentation d'un projet de loi en Conseil des ministres le 22 janvier.

La grève ne touche aussi l'Opéra de Paris, société qui réunit les opéras Garnier et Bastille de la capitale.

Près de 8 millions d'euros de recettes de billetterie ont été perdus depuis le début de la grève le 5 décembre, a annoncé lundi l'Opéra de Paris. A ce jour, 45 spectacles d'opéra et de ballet ont été annulés.

Les danseurs de l'Opéra de Paris refusent de voir disparaître leur régime spécial de retraite, qui leur permet de partir à 42 ans.

Pas de répit pour Noël: les grévistes mobilisés contre la réforme controversée des retraites en France veulent "maintenir la flamme" pendant les fêtes et continuent à paralyser largement les transports publics. De son côté le gouvernement a annoncé une série de réunions de de concertation avec les syndicats à partir du 7 janvier.Après un week-end de départ en vacances très...