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Fusillade à Moscou : le tireur identifié, un deuxième agent du FSB décédé


Des voitures de la police russe bloquant une des rues menant aux sièges de services secrets (FSB), à Moscou, après une fusillade, le 19 décembre 2019. Photo AFP / Vasily MAXIMOV

Les autorités russes ont annoncé vendredi la mort d'un deuxième agent des services de sécurité (FSB) après la fusillade survenue jeudi près du siège des services secrets à Moscou, dont l'auteur, un Russe de 39 ans, a été identifié.

Le Comité d'enquête, en charge des affaires criminelles en Russie, a confirmé les informations parues plus tôt dans la presse russe : l'homme qui a ouvert le feu avant d'être abattu par les forces de l'ordre s'appelait Evguenni Maniourov, un habitant de la région de Moscou. Selon les quotidiens Kommersant, Komsomolskaïa Pravda, la chaîne de télévision REN-TV et plusieurs autres médias, le tireur résidait à Podolsk, au sud de Moscou. Amateur de tir sportif, il avait travaillé comme garde de sécurité.

Le Comité d'enquête a également annoncé la mort d'un deuxième agent du FSB qui n'apparaissait pas jusqu'alors dans les bilans donnés. Blessé dans la fusillade, "il a été transporté à l'hôpital dans un état grave, où il est décédé", a annoncé l'organisation.

Le Service fédéral de sécurité (FSB), dont le siège en plein cœur de Moscou était visé, et le Comité d'enquête ont jusqu'ici communiqué de manière lapidaire. Le bilan est de deux agents du FSB tués et cinq personnes blessés, dont un civil. L'assaillant a été abattu peu après avoir ouvert le feu aux abords de la place de la Loubianka à Moscou, où se trouve l'imposant bâtiment jaune et marron qui abrite cette institution héritière du KGB.

L'un des rares responsables russes à s'être exprimé vendredi sur le sujet est le maire de la capitale, Sergueï Sobianine, qui a indiqué sur Twitter que les blessés "recevaient tous les soins nécessaires".

Aucune indication n'a été donnée quant aux motivations du tireur. L'enquête a été ouverte pour "atteinte à la vie d'un agent des forces de l'ordre".
L'attaque est intervenue alors que la Russie célèbre, comme tous les ans le 19 décembre, la journée des agents du contre-espionnage militaire, et le 20 décembre la journée des agents des services de sécurité. Le président Vladimir Poutine, un ancien agent du KGB et ex-patron du FSB (1998-1999), participait d'ailleurs jeudi, au moment des faits, à une cérémonie marquant ces fêtes professionnelles.

L'attaque s'est déroulée en plein centre de Moscou, à une dizaine de minutes du Kremlin, siège de la présidence, un quartier où la présence policière est toujours très dense.


Permis de port d'armes 
Des médias russes ont fait état de perquisitions nocturnes au domicile du suspect à Podolsk, une ville de 300.000 habitants située à une quarantaine de kilomètres du centre de la capitale russe. Plusieurs armes étaient enregistrées légalement à son nom.
Le journal Komsomolskaïa Pravda s'est entretenu avec l'un des entraîneurs de tir sportif du défunt. "Il discutait normalement, il venait juste au cours en longue parka noire. On lui proposait de l'enlever, mais il disait qu'il était bien comme ça", a expliqué l'instructeur, Oleg Solovitch, qui n'a rien remarqué d'"anormal". "Il était en possession d'un fusil à canon rayé 7,62mm avec toutes les autorisations, ce qui veut dire que depuis cinq ans au moins il avait été en possession (légale) d'un fusil de chasse à canon lisse. Cela veut dire que l'Etat avait toute confiance en lui", a-t-il relevé.
Une voisine, interrogée par la chaîne REN-TV, s'est dite "choquée. C'est une famille (le tireur et sa mère) bien".

Plusieurs médias ont publié la photo du corps de celui qui est présenté comme l'assaillant, un homme corpulent, du sang sur le visage, portant de grosses lunettes et une courte barbe poivre et sel.

La Russie a été le théâtre de nombreux attentats dans les années 2000, en lien avec la guerre de Tchétchénie contre les indépendantistes, puis avec la rébellion islamiste qui a ensanglanté le Caucase du Nord. En 2010, un double attentat-suicide avait frappé le métro de Moscou. L'une des explosions avait eu lieu dans la station de métro Loubianka. Le FSB a également été visé en octobre 2018, quand un adolescent de 17 ans se revendiquant de la mouvance anarchiste s'est fait exploser dans une antenne locale dans le nord du pays, blessant trois employés.

Les autorités russes ont annoncé vendredi la mort d'un deuxième agent des services de sécurité (FSB) après la fusillade survenue jeudi près du siège des services secrets à Moscou, dont l'auteur, un Russe de 39 ans, a été identifié.
Le Comité d'enquête, en charge des affaires criminelles en Russie, a confirmé les informations parues plus tôt dans la presse russe : l'homme qui a...