Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Liban

Rassemblements à Beyrouth à la veille des consultations parlementaires

Des manifestants rassemblés sur la place des Martyrs, le 18 décembre 2019. Photo Luca Mouzannar

Plusieurs rassemblements ont été organisés mercredi soir à Beyrouth, à la veille des consultations parlementaires contraignantes pour la nomination du futur Premier ministre, afin de réclamer un nouveau président du Conseil "indépendant de la classe politique corrompue". Ces différentes mobilisations ont eu lieu alors que le Premier ministre sortant, Saad Hariri, a annoncé qu'il ne serait pas candidat à sa propre succession.

Une première manifestation a eu lieu sur la place des Martyrs, où étaient rassemblées plus de 200 personnes. Interrogé sur le retrait de M. Hariri, Mohammad a affirmé à L'OLJ que "tout ce que les responsables politiques essaient de faire, ce n'est pas répondre aux revendications du peuple, mais pour exploiter la situation". "Aucun d'entre eux n'a vraiment à cœur nos demandes", a-t-il ajouté. Et de souligner que "tout ce que les révolutionnaires veulent, c'est de faire payer les corrompus... et ils savent qu'ils le sont. Ils ont donc peur de ce qui pourrait leur arriver. Ils savent que s'ils commencent à accorder au peuple ce qu'il veut, ils finiront en prison", a-t-il souligné. 

Un autre manifestant, Samer, la quarantaine, se demande pour sa part si l'annonce de Saad Hariri ne serait qu"un calcul politique dès le départ". "J'aimerai toutefois croire que sa non candidature est le résultat de la pression (de la rue)", ajoute-t-il.

Par ailleurs, un autre sit-in était organisé à proximité du Parlement, où plusieurs dizaines de manifestants faisaient face à un fort déploiement des forces de sécurité. 

Un troisième rassemblement était organisé devant le ministère de l'Intérieur, à Sanayeh, d'où les protestataires ont prévu de se rendre ensuite dans le centre-ville, afin de protester contre la construction d'un mur de béton encerclant le secteur du Parlement. 

Les consultations parlementaires contraignantes ont déjà été reportées deux fois, la première suite au retrait de l'homme d'affaires Samir Khatib, en faveur du Premier ministre sortant, et la seconde à la demande de M. Hariri, pressenti pour sa propre succession, mais qui voulaient assurer un nombre maximum de voix en sa faveur. Le gouvernement Hariri était tombé le 29 octobre, au douzième jour du mouvement de contestation qui réclame la chute de toute la classe dirigeante, accusée de corruption et d'incompétence.

Plusieurs rassemblements ont été organisés mercredi soir à Beyrouth, à la veille des consultations parlementaires contraignantes pour la nomination du futur Premier ministre, afin de réclamer un nouveau président du Conseil "indépendant de la classe politique corrompue". Ces différentes mobilisations ont eu lieu alors que le Premier ministre sortant, Saad Hariri, a annoncé qu'il ne...