Crise au Liban : "la solution est politique", affirme Kanaan à Bkerké

Le député Ibrahim Kanaan, membre du Courant patriotique libre de Gebran Bassil, qui s'est entretenu avec le patriarche maronite Béchara Raï, a affirmé jeudi que la solution à la crise que traverse le Liban depuis le 17 octobre est "politique".

"La solution est politique et nous sommes capables de sauvetage. Le Liban est capable, à travers un gouvernement et un budget sans nouvelles taxes mais avec des réformes de sortir de la crise", a estimé le président de la commission parlementaire des Finances et du Budget, à l'issue d'un entretien avec le chef de l’Église maronite.

Depuis le 17 octobre, des centaines de milliers de Libanais de tous bords sont descendus dans les rues pour dénoncer la dégradation de la situation économique et réclamer le départ d'une classe politique jugée incompétente et corrompue. La contestation populaire a poussé le gouvernement de Saad Hariri à la démission, le 29 octobre.

Le président de la République et fondateur du CPL, Michel Aoun, doit fixer la date des consultations parlementaires contraignantes pour la formation du nouveau gouvernement, mais il repousse cette échéance en affirmant vouloir aboutir à un accord politique préalable afin d'éviter des obstacles au prochain Premier ministre qui doit forme son équipe. Mardi, il avait assuré être ouvert à un gouvernement politique incluant des experts et des représentants du mouvement populaire.

"La désignation (du Premier ministre) est importante pour paver la voie à la formation du gouvernement. (...) Ce que fait le président de la République consiste en une maturation du processus de la formation", a affirmé M. Kanaan, en allusion aux concertations qu'entreprend le président Aoun avant de fixer la date des consultations contraignantes.

"Le président joue un rôle accommodant afin d'effectuer une percée et aboutir à la formation rapide du gouvernent grâce aux concertations actuelles", a ajouté Ibrahim Kanaan.

"Personne n'a intérêt à ce que le Liban se transforme en un champ (de règlement de comptes, ndlr), et des décisions courageuses dans la bonne direction sont requises. L'importance des concertations actuelles réside dans le résultats qu'elles vont produire", a conclu le député.