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Des mères de détenus russes appellent Poutine à l'aide

Photo AFP / Alexander NEMENOV

Des proches de détenus russes ont dénoncé mardi, dans une lettre "de désespoir" à Vladimir Poutine, les poursuites judiciaires fabriquées ou politiques visant selon eux de plus en plus de personnes.

Les familles de plusieurs dizaines de prisonniers se sont réunies en octobre au sein d'un mouvement informel baptisé "Les mères contre la répression politique", qui dénonce notamment les poursuites visant des dizaines de manifestants anti-gouvernementaux après le mouvement de protestation de l'été dernier. Elles ont été rejoints par les proches de jeunes accusés d'extrémisme et de terrorisme dans une affaire opaque qui selon les prévenus a été montée de toutes pièces par les services spéciaux (FSB).

Mardi, 16 membres du mouvement ont publié une lettre ouverte appelant Vladimir Poutine à ouvrir des enquêtes sur les agissements de la justice, la police et du FSB autour de ces affaires.

"L'arbitraire de la justice pratiqué sous les yeux de tout le pays sape la confiance des citoyens dans le système judiciaire et l'Etat", dit cette lettre. "Cela, à notre avis, affecte négativement la stabilité et la prospérité de notre pays".

Une dizaine de membres de ce mouvement se sont réunis mardi devant l'administration présidentielle russe, dans le centre de Moscou, pour remettre cette lettre aux autorités. Cette missive est "une lettre de désespoir", a déclaré à l'AFP Alexandra Krylenkova, qui fait partie de ce groupe. "Tant de ces affaires judiciaires ont abouti à des condamnations monstrueuses", a-t-elle ajouté.

Galina Martintsova, dont le fils de 26 ans risque jusqu'à cinq ans de prison pour des violences supposées contre des policiers, estime elle que cette missive est son "dernier espoir".

Les accusations de participation à une "organisation extrémiste" visant les jeunes se sont récemment multipliées en Russie. Ce concept fourre-tout permet aux autorités de lutter à la fois contre des mouvements d'opposition, des groupes racistes ou religieux.

La justice russe a également condamné plusieurs manifestants à des peines allant de deux à quatre ans de prison pour "violence" contre la police en marge de manifestations non autorisées réclamant des élections libres l'été dernier.

Des proches de détenus russes ont dénoncé mardi, dans une lettre "de désespoir" à Vladimir Poutine, les poursuites judiciaires fabriquées ou politiques visant selon eux de plus en plus de personnes. Les familles de plusieurs dizaines de prisonniers se sont réunies en octobre au sein d'un mouvement informel baptisé "Les mères contre la répression politique", qui dénonce notamment...