Yémen : la France salue l'accord de Riyad

La France a salué mercredi l'accord entre le gouvernement yéménite et les séparatistes du sud du Yémen, "rendu possible" par Riyad et "condition nécessaire", selon Paris, à une sortie de crise dans ce pays.

"La France salue la signature de l'accord de Riyad entre le gouvernement du Yémen et le Conseil de Transition du Sud, rendu possible par l'Arabie saoudite qui a engagé et accueilli ce dialogue à Djeddah", a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

Le gouvernement yéménite reconnu par la communauté internationale a signé mardi dans la capitale saoudienne un accord de partage du pouvoir avec les séparatistes pour mettre fin à un conflit dans le sud du Yémen, un pays dévasté par une guerre aux fronts multiples.

Cet accord "représente une étape importante pour la préservation de l'unité et de l'intégrité territoriale du Yémen, condition nécessaire à la reprise des négociations pour une sortie de crise incluant l'ensemble des composantes de la société yéménite", a ajouté la porte-parole, Agnès von der Mühll.

Le conflit dans le sud du Yémen avait détourné la coalition menée par l'Arabie saoudite de son combat contre les houthis, des rebelles venus du nord du Yémen qui se sont emparés de la capitale Sanaa et de larges pans du territoire.

L'Arabie saoudite est aussi en "contact" avec les houthis pour mettre fin à la guerre au Yémen, a dit mercredi un haut responsable saoudien.

L'Iran, qui soutient ces rebelles mais se défend de les armer comme l'en accusent Riyad et Washington, estime pour sa part que l'accord conclu mardi ne résout "en aucune manière" la crise yéménite.

"La France est pleinement mobilisée dans la recherche d'une solution politique globale et inclusive au conflit yéménite, dans le cadre plus large de ses efforts de désescalade régionale", a relevé la porte-parole du Quai d'Orsay.

Le président français Emmanuel Macron est en première ligne dans les efforts de la communauté internationale pour sauvegarder l'accord sur le nucléaire iranien, mis à mal par le retrait américain du texte en 2018, et engager une désescalade dans la région. Il exhorte les États-Unis à lever les sanctions bloquant les exportations pétrolières iraniennes et Téhéran à revenir à ses engagements dans le cadre de l'accord ainsi qu'à accepter des négociations plus larges sur son programme nucléaire ainsi que sur son influence régionale, du Liban au Yémen.